Débat public - Dunkerque éolien en mer
#DébatDunkerque Débat public sur le projet de parc éolien en mer porté par EMD et RTE
A17 • Prérequis pour débattre de la nécessité ou pas d'un parc éolien
Publié
Je suis cette affaire de transition énergétique depuis plus de sept ans maintenant et me suis largement documenté. Je partage donc ici ces quelques sources qui m'ont permises de me forger une opinion.
L'éolien représente 13% de la puissance installée et pourtant, elle ne participe à la production qu'a hauteur de 2%. Elles n'ont un rendement que de 25% en moyenne. Elle n'est pas pilotable donc au mieux, quand il y a du vent, on baisse la production nucléaire (retrouvez les chiffres clés de l'électricité sur le site de RTE).
En cliquant ici, vous verrez une vidéo qui présente le fonctionnement du réseau tournée au centre de contrôle du réseau électrique et qui explique que, quand le vent souffle, un opérateur dans une centrale nucléaire diminue sa production et la remonte quand le vent souffle moins, il s'adapte en permanence à la météo pour simplifier.
Ici un texte de Christian Semperes. Cet article fait suite à l'analyse des causes du black-out du 9 août 2019 en Grande-Bretagne (sud de l’Angleterre et Pays-de-Galles). Sauf informations nouvelles, il montre qu'avec 44% d'ENR couplées au réseau, au moindre événement sur le réseau, la perte de seulement 1430MW, les seuls moyens conventionnels et modulables, restés en service, n’ont pu éviter le black-out. C'est à dire une coupure d'électricité, due à un défaut de qualité de service dont le maintien est la première mission du gestionnaire de réseau. Pour comprendre ce qu'il s’est passé, il faut connaître le fonctionnement et les modalités de gestion du système électrique. C'est l'objectif de cet article. Il se veut pédagogique, les experts y trouveront des manques et des approximations, c’est normal, l’article se veut accessible aux non-initiés.
Pourquoi continue-t-on dans cette voie si elle est mauvaise ?
Peut-être que les prix de rachat garantis y sont pour quelque chose. Les renouvelables sont des énergies subventionnées, EDF rachète l'électricité produite par des "renouvelables" plus chère qu'elle ne la vend à ses propres clients (renouvelables qui n'a de renouvelable que le nom, puisque ces capteurs éoliennes et panneaux solaires ont une durée de vie limitée, 25ans en moyenne pour les éoliennes et une vingtaine d'année pour les panneaux solaires, après il faut les remplacer, c'est peu recyclable, et on ne les produits pas avec des renouvelables mais du charbon et du pétrole pour extraire les matériaux, les acheminer, les fondre, les fabriquer, etc.). Prix de rachat garantis donc qui ont provoqué des effets d'aubaine. Les renouvelables éolien et solaire dépendent comme leur nom l'indique du vent et du soleil et on ne peut donc pas prévoir à l'avance leur production réelle : l'Etat a subventionné sans connaitre à l'avance la quantité qui sera produite. Production réelle dont dépend les retours sur investissements. Donc tant qu'il y a des subventions, les éoliennes se vendront et on passera les aspects plus technique sous le tapis (Commission d'enquête sur le coût réel de l'électricité, à consulter sur le site du Sénat).
Ici une conférence Olivier Vidal, chercheur CNRS à l’Institut des Sciences de la Terre de Grenoble. Olivier Vidal concentre ses recherches sur le lien entre l’énergie et les matières premières dans le contexte de la transition énergétique vers une société à faible émission de carbone.
Ici une audition devant le sénat de Jean-Marc Jancovici pour une commission d'enquête sur le coût réel de l'électricité où il parle aussi de l'éolien.
Et pour l'argument du foisonnement, dans cet article un graphique sur la production éolienne européenne, la puissance installée étant le trait rouge en haut : 65GW, on se rend bien compte que l'énergie disponible n'est qu'une toute petite partie de la puissance installée. Et les trous d'air sont compensés par des moyens de production conventionnels pilotables que sont les centrales à charbon gaz et nucléaire. Donc ce parc éolien ne fera que s'ajouter au système de production électrique déjà en place et ne contribuera ni a fermer des centrales à charbons ni à fermer des centrales nucléaire. A qui ce parc profitera-t-il si ce n'est à ses promoteurs ?
Et comme je doute que ces quelques arguments que j'ai partagé suffisent à nos promoteurs pour acquérir la vision globale, systémique, nécessaire à une transition digne de ce nom, compte tenu des différentes catastrophes qui arrivent, je parle du changement climatique de la crise financière de la sixième extinction de masse des espèces de la perte de biodiversité et du pic pétrolier en cour et de la récession qu'il va entrainer dans cette décennie. Nos promoteurs ainsi que les participants devraient, pour avoir un débat éclairé, en passer par une petite formation de 20 heures dispensée par Jean-Marc Jancovici, ingénieur polytechnicien, auteur et conférencier, membre du haut conseil pour le climat, président du Think Thank "The Shift Project", et spécialiste des questions énergie climat. Formation à l'école des Mines de Paris ici en vidéo.
C'est le minimum à savoir pour commencer à "débattre" d'autre chose que de la couleur des éoliennes, et sur des bases sérieuses. Sinon je crains que ces débats ne servent qu'a acquérir l'assentiment du public.
Débattre ne sert à rien, la nécessité est de bien poser le problème pour pouvoir y répondre. Vu les ordres de grandeurs en jeu, les éoliennes ne servent qu'à se donner bonne conscience. L'électricité toute production confondues (hydrolien, éolien, photovoltaïque, nucléaire,...) ne représente que 20% de notre consommation d'énergie, le reste c'est pétrole, charbon, gaz, et l'éolien ne diminue la consommation d'aucune de ces dernières. On passe donc à coté du problème si on considère les GES comme prioritaire. Au contraire, la fabrication de ces éolienne ou l'extraction de leurs composants, en Chine principalement qui détient les terres rares nécessaires à leur fabrication, consomme du pétrole et du charbon. Et pour une durée de vie qui n'est que de 20 à 25 ans Je suis donc étonné de voir dans la présentation de RTE que l'éolien participe à la baisse des émissions de GES française. Tiennent-ils compte des émissions exportées ou ne prennent-ils en compte que les émissions sur le territoire ? J'aimerais bien voir les analyses de cycles de vie.
Ici une conférence de Gaël Giraud qui présente les résultats de son étude sur le lien énergie-PIB (5% du PIB mondial que représente la facture énergétique génère plus de 60% de ce même PIB. Pétrole qui est utilisé dans plus de 95% des transports donc des échanges, le pétrole est le sang de nos économies). Pour bien comprendre que le pétrole est le déterminant de premier ordre du PIB, que les volumes vont diminuer, et que dans un monde en récession structurelle on aura plutôt intérêt à ne pas se planter quant aux investissements qui seront fait… Avec plus de 1400 millions on pourrait peut-être faire autre chose de plus utile...
Ici, l'étude du Shift Project à télécharger sur le possible déclin de l'approvisionnement pétrolier d'ici 2030. Pétrole qui est le déterminent de premier ordre du PIB. Le déclin probable d’ici à 2030 des capacités de production des pays fournissant aujourd’hui plus de la moitié du pétrole consommé par l’Union européenne (UE) risque d’entraîner des contraintes significatives sur l’approvisionnement de celle-ci.
L’UE risque de connaître une contraction du volume total de ses sources actuelles d’approvisionnement en pétrole pouvant aller jusqu’à 8 % entre 2019 et 2030, selon une analyse offrant un détail sans précédent dans une étude publique, s’appuyant essentiellement sur les estimations des capacités futures de production mondiale de brut de l’agence d’intelligence économique norvégienne spécialisée Rystad Energy.
Ici, pour voir les ordres de grandeur, le diagramme de la consommation d'énergie en France. Pour info, 1 TEP = 11600Kwh (TEP Tonne Equivalent Pétrole) dans le diagramme l'unité est le million de TEP Imaginez le nombre d'éoliennes…
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