Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q18 • Quels dispositifs prévus concernant les câbles électriques et quelles seront les conséquences sur la navigation ?
Réponse publiée
Bonjour,
il y aura 2 types de câblage:
- L'araignée connectant chaque éoliennes avec la plateforme de transformation, qui est de la responsabilité de l'exploitant
- Le câble de 20.000 volts je suppose, entre la plateforme et la terre, qui est de la responsabilité d'ENEDIS
1) Avez vous prévu d'enfoncer dans le sol sous-marin ces câbles, en réalisant des tranchées ?
2) Le trajet du câble allant à terre sera-t-il bien défini et connu pour que le préfet maritime puisse définir la zone d'exclusion de mouillage et pêche, puis transmettre au SHOM pour que les navigateurs disposent des cartes à jour?
3) Ces câbles ayant une durée de vie assez courte, avez-vous prévu dans le budget de les retirer complètement du sous sol maritime, avant de les remplacer par des nouveaux ?
4) Avez vous prévu de bien définir visuellement l'arrivée du câble à terre par un balisage d'un minimum de 4 bouées jaunes (comme à Hoëdic pour ENEDIS) de façon à ce qu'aucun plaisanciers, pêcheurs ou navire marchant n'envisage de mouiller dans cette zone ?
5) Chaque éolienne sera bien sûr équipée de son signal lumineux clignotant rouge, avez-vous prévu aussi un transpondeur AIS pour chaque éolienne de façon à ce que les navigateurs puissent bien les identifier et les voir une à une sur leur cartographie électronique, comme c'est le cas pour l'éolienne flottante au Croisic ? La vision des câbles sur les écrans sera aussi possible.
6) Pourra-t-on naviguer entre ces éoliennes ?
Merci
Francis
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Bonjour Francis, et merci pour votre question.
Il y aura en effet deux types de câbles utilisés en mer : des câbles au sein du parc éolien, entre la plateforme et les éoliennes (dits câbles inter-éoliennes) – ils sont sous la responsabilité des exploitants des futurs parcs éoliens, et des câbles entre la plateforme, accueillant le poste électrique en mer, et la terre, à raison d’un câble tripolaire par tranche de 250 MW. Ces derniers seront des câbles 225 000 Volts, dont la maitrise d’ouvrage, l’exploitation et la maintenance incombent à RTE (Réseau de Transport d’Electricité), gestionnaire du réseau haute et très haute tension français, et non à Enedis.
Concernant votre premier point, les câbles entre la plateforme et la terre seront ensouillés ou protégés, par de l’enrochement par exemple (voir fiche 16 du dossier de maitre d’ouvrage), afin de permettre le maintien des usages maritimes.
Concernant le point 2), la position de ces câbles sera référencée et ceux-ci apparaitront sur les cartes du SHOM. La réglementation française oblige à ce que tous les câbles installés sur les fonds marins en mer territoriale et ZEE soient signalés au préfet maritime. Leur récolement est transmis au SHOM qui les fait paraître sur les cartes marines et sert de base à la réglementation des usages du préfet maritime.
C’est déjà le cas pour les câbles RTE existants entre la France et la Grande-Bretagne, comme IFA2000, que vous pouvez visualiser sur les cartes du SHOM ou sur data.shom.fr.
Concernant le point 3), la durée de vie des câbles en mer se compte en dizaines d’années, il n’est pas prévu de remplacement pendant la durée de vie du parc. Le démantèlement des installations de raccordement est à la charge de RTE (voir fiche 17 du dossier de maitre d’ouvrage).
Concernant le point 4), le raccordement électrique d’un parc éolien se fait plusieurs mètres sous la plage. La zone de travaux sera clairement balisée lors de l’installation des câbles et la plage sera rendue aux usagers à la fin des travaux.
Si des contraintes pour les usagers devaient perdurer au-delà la période de travaux, les conditions de balisage ou de restriction de certains usages seraient débattues en commission nautique.
Concernant le point 5), les parcs éoliens doivent être équipés d’une signalisation permettant d’assurer la sécurité maritime et aéronautique. Le balisage devra être conforme aux recommandations de l’Association internationale de signalisation maritime (AISM, O-139 : « marque spéciale » jaune) et conforme à l’arrêté du 23 avril 2018 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne (feux à éclats blancs de jour et rouges de nuit).
Contrairement à l’éolienne du Croisic qui est une structure isolée, toutes les éoliennes du parc ne seront pas nécessairement équipées de transpondeur AIS, conformément à la note technique de la direction des affaires maritimes du 11 juillet 2016. Même sans AIS, les éoliennes seront reportées individuellement sur les cartes du SHOM de la même manière que les câbles électriques.
Concernant le point 6), pour assurer la sécurité maritime, le préfet maritime recueillera l’avis des usagers de la mer réunis en commissions nautiques et travaillera avec les développeurs éoliens et RTE pour définir les conditions de navigation dans le parc. Des restrictions de navigation seront examinées au cas par cas, selon le projet présenté par le lauréat de l’appel d’offre pour assurer la sécurité dans certains secteurs du parc comme les zones à proximité des éoliennes, de la sous-station électrique ou sur le tracé des câbles électriques.
Pour aller plus loin :
- Fiche 9.3 du Dossier du maitre d'ouvrage "Le trafic et la sécurité maritime"
- Fiche 16 du Dossier du maitre d'ouvrage "Comment raccorder les parcs éoliens flottants au réseau électrique ?"
- Fiche 17 du Dossier du maitre d'ouvrage "Comment se fait le démantèlement d'un parc éolien flottant ?"
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