Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q57 • Qui paye ? Les éoliennes seront-elles visibles de la côte ?
Réponse publiée
Question posée par Bernard AUDO reçue par carte T
Qui paye ? Les éoliennes seront-elles visibles de la côte ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage
Bonjour et merci pour votre question.
Concernant l'impact visuel,
Pour que le public puisse se représenter la visibilité des futurs parcs éoliens envisagés, l’État met à disposition des photomontages. Ces photomontages représentent, une solution parmi d'autres, de l’intégralité du projet soumis au débat public, c’est-à-dire l’effet visuel potentiel, à terme, des deux parcs d’éoliennes flottantes avec le poste électrique en mer.
À ce jour, la zone d’implantation des futurs parcs éoliens en mer n’est pas encore connue, car c’est un des enjeux du présent débat public. Quatre zones d’implantation ont donc été simulées : nord, ouest, est et sud-est. Ces zones d’implantation fictives permettent d’explorer différentes configurations potentielles au sein de la zone d’étude en mer portée au débat public : en proche côtier (parcs fictifs nord et est) et plus au large (parcs fictifs ouest et sud).
Au final ce ne sont pas quatre, mais une seule zone d’implantation qui sera retenue pour accueillir au total une soixantaine d’éoliennes au maximum (20 pour 250 MW et 40 pour 500 MW, environ). Il convient par ailleurs de rappeler que ces emplacements théoriques ne sont pas des zones préférentielles de l’État.
Ces photomontages sont disponibles sur : http://eolien-en-mer-sud-bretagne.geophom.info/
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter :
- la Fiche #9.2 du dossier du maître d’ouvrage "Les enjeux patrimoniaux et paysagers"
Concernant le coût du projet,
Il n’existe pas de parc commercial flottant en activité, mais des simulations de coûts ont été réalisées, notamment par le centre de recherche ECN (maintenant part de TNO) aux Pays-Bas. Ces évaluations déterminent le coût d’un projet éolien en mer flottant compris entre 600 et 700 M€ environ pour 250 MW (hors raccordement au réseau de transport). Ces coûts d'investissements seront entièrement supportés par le développeur éolien privé qui sera désigné lauréat de l'appel d'offres.
En supposant que le premier parc de 250 MW fonctionnerait l’équivalent de 4 000 heures par an (équivalent à environ 46 % du temps à pleine charge), et en supposant un prix de l’électricité fixé par le lauréat à 120 €/MWh (tarif cible de la programmation pluriannuelle de l’énergie) et des prix de marché de l’électricité de 40 €/MWh sur 20 ans, le coût de soutien s’élèverait à 80 M€ par an, soit 1,6 Mds d'€ sur 20 ans.
L’État a fait le choix de soutenir financièrement le développement des énergies renouvelables, notamment en mer, pour contribuer à la transition énergétique. Cette aide prend la forme d’un complément de rémunération : l’État complète la rémunération perçue par le producteur en vendant son électricité sur le marché, pour atteindre le tarif fixé lors de la procédure de mise en concurrence.
Le complément de rémunération est symétrique : dans le cas où les prix de marché de l’électricité sont supérieurs au tarif fixé lors de la procédure de mise en concurrence, le producteur rembourse la différence à l’État. Le complément de rémunération est contractualisé entre le porteur de projet et EDF Obligation d’Achat (EDF OA).
Aujourd’hui, l’éolien en mer posé reste l’énergie renouvelable en mer la moins coûteuse, grâce notamment au développement récent de la filière, avec en conséquence un coût de soutien public qui décroît fortement :
Ce niveau de soutien peut être amené à diminuer si les prix de l’électricité augmentent, ou si les prix de l’éolien en mer flottant baissaient plus rapidement qu’attendu. Il pourrait à terme également être envisagé des parcs sans subvention publique (hors raccordement) même si l’incertitude relative aux prix de marché à long terme de l’électricité pourrait freiner leur développement lors des premiers parcs.
Depuis la fin des années 2000, le développement des parcs éoliens en mer se fait à un rythme soutenu et continu en Europe. La technologie a également connu de nombreux progrès : la puissance unitaire des éoliennes installées a ainsi été multipliée par trois entre 2010 et 2017. Les coûts de ces parcs ont fortement diminué du fait des progrès technologiques, de la structuration de filières industrielles et par des effets d’échelle. La technologie flottante est plus récente et donc moins éprouvée que celle de l’éolien en mer posé.
Toutefois, les acteurs du secteur prévoient une baisse rapide des coûts avec l’accélération du développement commercial de l’éolien flottant, convergeant ainsi vers ceux de l’éolien posé dans les prochaines années.
Source : BVG associates, tiré de la Fiche #13 du dossier du maître d'ouvrage
Pour plus d'informations, nous vous invitons à consulter :
- La Fiche #8 du dossier du maître d'ouvrage : "Pourquoi et comment l’État a-t-il choisi de soutenir le développement de l’éolien en mer en France ?"
- La Fiche #13 du dossier du maître d'ouvrage : "Combien coûte un parc éolien flottant en France?"
Sources:
1 Katsouris G., Marina A., Cost Modelling of Floating Wind Farms, ECN, mars 2016: https://publicaties.ecn.nl/PdfFetch.aspx?nr=ECN-E--15-078
2 Organisme de recherche indépendant : https://www.tno.nl/
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