Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q84 • Questions sur la navigation et l'hydrogène
Réponse publiée
Question reçue par carte T posée par Antoine DEQUIDT
Je suis favorable à la création de sites de production d'énergies propres SANS DECHETS.
Quelles seront les restrictions de la navigation ?
Est-il possible d'implanter une unité de production d'hydrogène sur le site ?
Réponse officielle :
Réponse de la maitrise d'ouvrage
Bonjour et merci pour votre question.
Concernant la navigation,
Les éoliennes peuvent constituer un obstacle au trafic maritime et aux différents usages en mer.
Le préfet maritime recueillera l’avis des usagers de la mer réunis en commissions nautiques et travaillera avec les développeurs éoliens et RTE pour définir les conditions de navigation dans le parc pendant les phases de construction, d’exploitation et de démantèlement.
Pour chaque étape, les restrictions de navigation seront examinées au cas par cas pour assurer la sécurité dans certains secteurs du parc comme les zones à proximité des éoliennes, de la sous-station électrique ou sur le tracé des câbles électriques.
Il existe d’ores et déjà des notes techniques de la direction des affaires maritimes qui préconisent des distances de sécurité de navigation pour les navires en fonction de leur taille pendant la phase d’’exploitation. Le trafic des navires de commerce ne sera pas autorisé au sein du parc.
Pour les autres activités telles que la plaisance ou la pêche, l’examen se fera au cas par cas.
Pour assurer la sécurité maritime et éviter les collisions, en plus des restrictions sur la navigation au sein et autour du parc, en application des prescriptions de la préfecture maritime et du commandant de zone maritime, les développeurs éoliens assureront la mise en place des mesures d’accompagnement le cas échéant (radars supplémentaires, système d’identification automatique, etc.) au sein du parc pour assurer la continuité des missions de sauvetage, de surveillance, d’informations et de veille de toutes les activités en mer. En effet, le CROSS d’Étel et les sémaphores utilisent des radars et des moyens radioélectriques de communication. Leur champ de propagation doit demeurer libre de tout obstacle susceptible de perturber leurs missions de coordination des opérations de sauvetage, de surveillance de la navigation ou bien de veille des activités civiles et militaires en mer.
Enfin, les parcs éoliens seront balisés selon les règles de la navigation maritime et aéronautique. Le balisage devra être conforme aux recommandations de l’Association internationale de signalisation maritime.
Pour aller plus loin :
- la Fiche #9.3 du dossier du maître d’ouvrage « Le trafic et la sécurité maritime »
- la note technique du 11 juillet 2016 ‘relative aux mesures de sécurité maritime applicables à la planification d’un champ éolien en mer’, Direction des affaires maritimes, Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, en charge des relations internationales sur le climat.
- la Note technique du 8 octobre 2018 ‘relative à la gestion des opérations de sauvetage dans et aux abords immédiats d’un champ éolien en mer’, Direction des Affaires Maritimes du Ministère chargé des transports
Concernant la production d’hydrogène sur site,
Le développement de l’hydrogène bas carbone est une brique importante pour la transition énergétique. RTE a publié en janvier 2019 un rapport sur « la transition vers un hydrogène bas carbone » Dans ce rapport, RTE identifié deux « raisons bien distinctes » pour développer l’hydrogène bas carbone : décarboner les usages (dans l’industrie aujourd’hui et la mobilité lourde demain), et contribuer à plus long terme à la flexibilité du réseau électrique, notamment dans des scénarios de fort développement des installations éoliennes et solaires à production variable. La production d’hydrogène à terre peut ainsi trouver un intérêt pour le système électrique à terme dans certains scénarios.
En mer, RTE a exploré la faisabilité de l’implantation d’électrolyseurs sur les postes en mer et les optimisations possibles entre transport d’hydrogène et transport d’électricité dans le cadre d’un des projets lauréats de l’appel à projets organisé en 2019 conjointement avec la Communauté Urbaine de Dunkerque. Il ressort de cette étude que s’il est possible d’installer une unité d’environ 2 MW sur la plateforme RTE, ce niveau de puissance n’est pas suffisant pour permettre des gains sur les infrastructures de raccordement, qui doivent évacuer 750 MW. Pour que ce gain soit techniquement réalisable, il faudrait une plateforme dédiée d’une taille de trois à quatre fois plus importante que la plateforme RTE.
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