Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q97 • Conséquences multiples du projet
Réponse publiée
Question reçue par carte T posée par Jean-Louis DIEPPOIS
1°) Aux conséquences que va avoir le Brexit sur la condition de vie et de travail des pêcheurs vont s'ajouter les conséquences qui ne manqueront pas de voir le jour avec la réalisation d'un tel projet.
2°) Que deviendront ces machines de 200m de hauteur les jours de tempête ?
Réponse officielle :
Bonjour et merci pour votre question.
Concernant la sécurité des ancrages en cas de tempête,
La conception des flotteurs sera réalisée par l’industriel qui travaillera sur le projet. Il est donc trop tôt pour pouvoir donner des niveaux de résistance aux tempêtes précis. Les éoliennes seront conçues de façon à réduire les conséquences d’un accident. Le risque sera évalué et des coefficients de sécurité seront établis pour que le flotteur soit en mesure de maintenir l’éolienne en place même en cas de rupture d’une ou plusieurs lignes d’ancrage. Les calculs faits pour maintenir l'ancrage de structures en mer existent déjà dans d’autres activités maritimes tels que l’extraction de pétrole offshore. Les coefficients de sécurité tiennent compte de ces événements exceptionnels. En cas d’avaries, les éoliennes sont pourvues de dispositifs de communication qui transmettent en temps réel des informations relatives à leur fonctionnement. Le centre de maintenance sera alors alerté et pourra intervenir pour mettre l’installation en sécurité.
Pour aller plus loin :
- la Fiche #18 du dossier du maître d’ouvrage «Quelle sécurité pour l’ancrage des éoliennes en cas de tempête ou de collision avec un navire ou une épave ?»
Concernant la pêche,
L'implantation de parcs éoliens en mer peut perturber les activités de pêche professionnelle en affectant potentiellement le milieu et les espèces commerciales en phase de construction (nuisances sonores, restriction/interdiction d’accès au site pendant les travaux) ainsi qu’en phase d’activité en utilisant de manière permanente une zone de l’espace maritime dans laquelle la pêche et la navigation peuvent être en partie restreintes. Cela peut induire une perte de superficie de pêche, la modification des trajets pouvant entraîner une augmentation des coûts en carburant et ainsi qu’une perte de bénéfices.
Il n’est certes pas possible de considérer dès maintenant que le parc éolien entraînerait automatiquement une perte de bénéfices, car cela dépend de plusieurs facteurs : présence de ressources halieutiques, nature de ces ressources, effet du parc sur la dynamique de mouvement des poissons, possibilité ou non de pêcher dans le parc, effet récif, etc.
Le lauréat de la procédure de mise en concurrence et RTE travailleront en concertation avec les professionnels de la pêche afin de limiter l’effet des parcs et du raccordement sur leurs activités. La préservation des secteurs les plus fréquentés par les navires ou présentant une grande richesse halieutique sera recherchée. La définition de la zone d’implantation du projet devra prendre en compte ce paramètre de préservation, essentiel pour l’activité de pêche. L’autorisation du maintien de la pêche au sein du parc dépendra des risques identifiés suite à une analyse détaillée de l’effet potentiel du projet sur les activités.
La France a pour objectif de favoriser autant que possible la compatibilité des usages en mer, y compris au sein des parcs éoliens en mer en phase d’exploitation, dans les limites permises par la sécurité de la navigation maritime. La Direction des affaires maritimes du ministère de la Transition écologique et solidaire a publié le 28 juillet 2017 une note technique établissant les principes permettant d’assurer l’organisation des usages maritimes et leur sécurité dans et aux abords immédiats d’un champ éolien en mer.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter :
- la Fiche #9.4 du document du maître d’ouvrage «La pêche»
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