Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q108 • énergie renouvelable
Réponse publiée
Bonjour,
quels sont les enjeux de ces parcs éoliens pour les énergies renouvelables ?
Merci beaucoup.
Réponse officielle :
Réponse de la maitrise d'ouvrage :
Bonjour et merci pour votre question.
La politique énergétique française prévoit de réduire la consommation d’énergie finale de 20 % d’ici à 2030 par rapport à la référence 2012 et de porter à 33 % la part des énergies renouvelables d’ici à 2030, dont 40 % dans la production d’électricité. Il est également prévu de réduire en parallèle, de manière progressive, pilotée, économiquement et socialement viable, la part du nucléaire à 50 % d’ici à 2035. En 2018, 20 % de la production totale d’électricité en France était d’origine renouvelable (111 TWh sur 549 TWh), tandis que l’énergie nucléaire représentait 72 % de cette production et le thermique à combustible fossile 7 % (bilan électrique RTE de 2018). La production d’énergie renouvelable était assurée par l’hydroélectricité (57 % de la production d’énergie renouvelable), l’éolien terrestre (25 %), le solaire (9 %) et les bioénergies (9 %).
Les principales filières permettant d’atteindre l’objectif de 40 % d’électricité d’origine renouvelable seront l’hydroélectricité, le solaire photovoltaïque et l’éolien, terrestre et en mer. En particulier, l’éolien en mer est une composante capitale de ce futur bouquet énergétique puisque le gisement est important, que le vent est plus fort et plus régulier qu’à terre, que les espaces en mer permettent d’installer un plus grand nombre d’éoliennes et de plus grande taille, et qu’il s’agit d’une filière compétitive.
Un bouquet énergétique équilibré est également indispensable au foisonnement de la production d’énergie renouvelable : par exemple, les courbes de production du solaire et de l’éolien ne suivant pas la même structure temporelle, les productions électriques de ces technologies ne sont pas corrélées. Le développement d’une seule filière, par exemple de la filière solaire, aurait pour conséquence de générer des coûts massifs pour le système électrique (coûts réseaux, coûts de stockage, etc.). C’est, au contraire, le foisonnement des productions aléatoires en utilisant plusieurs technologies qui permet d’assurer la sécurité d’approvisionnement.
L’atteinte de l’objectif de 40 % d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables nécessite donc de mobiliser l’ensemble des filières. Ainsi l’éolien en mer pourrait représenter environ 10 % de la production d’électricité renouvelable en 2030.
L’éolien est donc une composante majeure de la transition énergétique, et doit contribuer à l’atteinte de l’objectif de 33 % d’énergie renouvelable et 40 % d’électricité renouvelable à l’horizon 2030.
En ce sens, la PPE 2019-2028, prévoit l’attribution de projets éoliens (posés et flottants) pour une puissance cumulée de 3,35 GW entre 2019 et 2023, puis 1 GW par an ensuite, conformément à la loi « énergie et climat » du 8 novembre 2019, qui prévoit qu’1 GW d’éolien en mer sera attribué chaque année à partir de 2024. La PPE fixe pour la première fois des objectifs quantitatifs annuels pour le lancement de procédures de mise en concurrence pour l’éolien en mer et indique les régions qui accueilleront les prochains parcs, selon le calendrier suivant. L’éolien flottant bénéficie d’objectifs quantitatifs ambitieux avec un projet de 250 MW au sud de la Bretagne à attribuer en 2021, et deux projets de 250 MW chacun en Méditerranée à attribuer en 2022. À partir de 2024, l’éolien flottant pourra contribuer aux objectifs nationaux d’attribution d’1 GW d’éolien en mer par an.
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