Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q122 • Pénuries de compétences
Réponse publiée
Face aux projets de développement à venir et en cours de l'éolien offshore ainsi qu'à la pénurie de compétences déjà annoncée à plusieurs reprises par la filière onshore française, il semble pourtant évident et nécessaire d'ouvrir le sourcing de la filière à d'autres profils que ceux typés par les standards actuels, mais quelle sera la stratégie adoptée par le lauréat en matière recrutement, et dans un contexte de pénurie, cela, à tous les niveaux du projet ?
Et quelle sera aussi la réponse de la Région Bretagne sur l'emploi, la formation et la reconversion afin d'accompagner une filière structurante sur son territoire et résolument tournée vers l'avenir ?
Réponse officielle :
Réponse de la maitrise d'ouvrage :
Bonjour et merci pour votre question.
Votre question concerne plus précisément la capacité ou non des acteurs industriels de la filière éolien (terrestre et en mer) à mettre en adéquation les engagements industriels qu’ils prennent dans leurs réponses aux appels d’offres et la réalité du recrutement lors du démarrage des phases opérationnelles des projets.
Les professionnels de l’éolien ont effectivement fait part de leurs difficultés en la matière, par manque de lisibilité jusqu’à présent sur la régularité des appels d’offres, et donc des calendriers de réalisation des projets industriels. En matière d’éolien offshore, l’ambition portée par la Programmation pluriannuelle de l’énergie qui affiche désormais clairement une ambition en volumes et une régularité du déclenchement des appels d’offres devrait permettre de mieux anticiper ces besoins et de réaliser les recrutements et formations ad hoc.
Nous ne connaissons pas à ce stade la stratégie du futur lauréat car, en premier lieu, et par définition puisque l’appel d’offres n’est pas lancé, il n’est pas connu ; en second lieu, il devra apporter toutes les garanties techniques nécessaires pour sécuriser les propositions industrielles qu’il formule lors sa réponse à l’appel d’offres ; sa stratégie de recrutement relève de sa seule et unique responsabilité mais la Commission de Régulation de l’Energie, autorité indépendante chargée de l’analyse et du classement des offres s’assurera que les critères figurant dans le cahier des charges sont respectés, que le candidat a la capacité technique et financière nécessaire pour les appliquer et mesurera le niveau d’engagement du candidat sur ce paramètre.
Quant à la pénurie de compétences annoncée sur le territoire breton, la Région Bretagne, ainsi qu’elle l’a indiqué lors de la réunion du débat public consacrée à la filière industrielle, dispose de tous les outils et l’agilité nécessaires pour orienter ses dispositifs de formation vers les compétences industrielles indispensables à la réalisation des projets éolien offshore.
Son soutien à la filière locale, et notamment les futurs sous-traitants de rang 1 et 2, l’anticipation des besoins industriels en lien avec les projets présentés, sa capacité à remonter les besoins en compétences sur la chaine de valeur, à adapter ses offres de formation de manière pertinente, à engager des dynamiques de partenariat avec les organismes chargés des recrutements, sont autant d’éléments qui lui permettront, ainsi qu’elle a su le faire pour des récents projets énergies marines sur son territoire, de mettre en adéquation offre et demande avec une grande réactivité ; et bien entendu, ainsi que vous le soulignez, s’agissant de relais de croissance ou d’opportunités de diversification du tissu industriel breton, elle regardera en priorité les dynamiques de reconversion envisageables au sein de toutes les filières qui ont construit son histoire maritime, de la construction et la réparation navales à la pêche, en passant par l’oil and gas et toutes les filières et activités maritimes dont les compétences s’approchent de celles identifiées pour la filière éolien offshore flottant.
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