Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q125 • Pollution visuelle et sonore
Réponse publiée
Question reçue par carte T posée par Véronique AUDRAN
Je suis absolument contre ce projet d'installation d'éoliennes au sud de la Bretagne, il s'agit là d'une pollution visuelle et sonore ainsi qu'une destruction des oiseaux.
Pourquoi ne pas réinvestir dans le nucléaire alors que nous savons recycler les déchets ?
Réponse officielle :
Réponse de la maitrise d'ouvrage :
Bonjour et merci pour votre question.
Concernant l’impact du nucléaire par rapport à l’éolien en mer,
Les deux types de production électrique -éolien en mer et nucléaire - sont à faible émissions de gaz à effet de serre : le facteur d’émission d’une centrale nucléaire est estimé à 6 g éq CO2/kWh par l’Ademe, et il est de de l’ordre de 36 g CO2 éq/ kWh pour un parc éolien en mer flottant, d’après les études d’impact des fermes éoliennes flottantes pilotes dévelop-pées en France. A titre de comparaison, pour les énergies fossiles, le facteur d’émission en France est de 418 g eq CO2/kWh pour une centrale à gaz et de 1 058 g eq CO2/kWh pour une centrale à charbon (estimations Ademe).
Cependant si l’énergie nucléaire constitue d’un point de vue des émissions de gaz à effet de serre un atout, sa forte proportion dans le mix énergétique français est également susceptible de dégrader la robustesse du système électrique. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a ainsi rappelé à plusieurs reprises qu’une des vocations de la diversification du mix électrique était de renforcer aussi la sécurité d'approvisionnement en électricité. Il est en effet important de disposer de marges suffisantes dans le système électrique pour faire face à l’éventualité de suspendre simultanément le fonctionnement de plusieurs réacteurs qui présenteraient un défaut générique grave. Un exemple de tel défaut générique est l’ano-malie de concentration en carbone de l’acier qui a affecté les générateurs de vapeur de douze réacteurs à l'hiver 2016 qui furent donc dans l’incapacité de produire de l’électricité au cours de l’hiver.
Le développement des énergies renouvelables telles que l’énergie éolienne s’inscrit dans le cadre de la diversification du mix électrique français, afin de renforcer la sé-curité d’approvisionnement en électricité. De plus, au bout de quelques années de fonctionnement, tout parc éolien atteint son temps de retour, c’est-à-dire qu’il a compensé les émissions de GES dont il a été ou sera à l’origine.
Pour les parcs éoliens en mer français posés, ce temps de retour est estimé comme expliqué précédemment entre 4 et 6 ans. En effet, lorsqu’elles produisent de l’électricité, les éoliennes françaises se substituent à des installations de production utilisant des combustibles fossiles (centrales à gaz et à charbon) en France ou en Europe dont la part demeure extrêmement importante.
Aussi la diminution de la part du nucléaire dans le mix énergétique français au profit des énergies renouvelables ne se fait pas au détriment du climat, mais s’inscrit dans la logique de diminution du recours aux sources non renouvelables et de la production des déchets radioactifs.
En ce qui concerne la gestion des déchets radioactifs, lesquels ne sont pas recyclables, nous vous invitons à consulter les informations disponibles sur le site du débat public relatif au Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactifs : https://pngmdr.debatpu-blic.fr/.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter :
la Fiche #11 du dossier du maître d’ouvrage : « Quel est le bilan carbone d’un parc éolien flottant ? »
Sources : ·
https://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?con-ventionnel.htm
Signaler un problème
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: