Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q156 • Emploi et maintenance des équipements
Réponse publiée
Question de Jacques NOYELLE reçue par Carte T
Combien d'emplois pour cet équipement ? Pendant combien de temps ? Français ?
Quid de la maintenance ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage
Bonjour et merci pour votre question.
Concernant les perspectives en matière d'emplois,
En phase de fabrication, les filières industrielles font appel à de nombreux métiers :
– les métiers de la chaudronnerie et de la plasturgie : chaudronniers, soudeurs, stratifieurs, drapeurs, etc. ;
– les métiers de l’assemblage : monteurs-ajusteurs, câbleurs, électrotechniciens, logisticiens, levageurs ;
– les métiers « support » : techniciens « qualité, hygiène, sécurité, environnement », ressources humaines, comptables, logisticiens, responsables de site, etc. ;
– les métiers des domaines maritimes et portuaires.
En phase d’exploitation, la maintenance des parcs mobilisera entre 60 et 100 emplois par parc, qui feront appel à des profils très différents regroupés en trois catégories :
– les techniciens de maintenance, chargés d’assurer l’entretien des éoliennes, des câbles, des supports et de la sous-station électrique en mer, représenteront la majorité des effectifs (environ 60 %) ;
– les marins qui permettront le transport du personnel de maintenance et du matériel (environ 10 %) ;
– les superviseurs qui seront en charge du suivi de production, du suivi technique, de l’exploitation du parc et de la télésurveillance (environ 30 %). Pour certains de ces postes, l’exploitant pourra faire appel à des profils d’ingénieur
C’est une activité locale et de long terme puisqu’elle s'exercerait pendant la durée de vie des parcs, entre 25 et 30 ans.
Concernant la durée de vie des installations,
La durée de vie d’un parc éolien en mer dépend de ses caractéristiques et des conditions climatiques auxquelles il fait face. Elle est aussi liée à la durée de vie de ses composants, sur lesquels les industriels travaillent pour améliorer leur fiabilité et allonger leur durée de vie. Il existe encore peu de retours d’expérience, mais les industriels estiment aujourd’hui que les installations pourront fonctionner au moins 30 ans avant d’être démantelées. Le premier parc posé en mer installé au monde, à Vindeby au Danemark, a été exploité pendant 26 ans avant d’être démantelé en 2017.
Concernant l’exploitation et la maintenance du parc et des ouvrages de raccordement,
Plusieurs ports de la façade atlantique (Lorient, la Turballe, Saint-Nazaire notamment) présentent les caractéristiques adéquates pour accueillir ces activités. La filière industrielle en plein essor engendrera des retombées locales en matière d’emplois, de formation et de fiscalité. Les industries et infrastructures portuaires du Grand Ouest et de la façade maritime verront croître leurs perspectives, s’ils se positionnent tôt sur ce marché innovant.
Le port de Lorient réunit les caractéristiques requises pour à la fois accueillir les activités de logistique en phase d’installation, assurer les opérations logistiques liées aux systèmes d’ancrage et aux câbles sous-marins, ainsi que les activités d’exploitation et de maintenance. Par ailleurs, Lorient est l’un des pôles bretons pouvant contribuer à l’émergence et au développement d’un port de services pour la filière de l’éolien flottant. Cela tient à son tissu industriel, à la présence de grandes entreprises et d’un nombre important de sous-traitants orientés sur la construction-réparation navale.
Le choix de la localisation des activités logistiques et de maintenance dépend à la fois de la zone retenue pour les parcs éoliens en mer, des conditions d’accès maritime, des espaces disponibles pour construire la base, ainsi que des besoins en aménagements.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter :
- La Fiche #12 du dossier du maître d’ouvrage « Quelles retombées économiques attendues pour la Grand Ouest ? »
Signaler un problème
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: