Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q158 • Impact sur les activités de pêche et de plaisance ?
Réponse publiée
Question de BLAN35 reçue par Carte T
Quel est l'impact sur la pêche et la plaisance ?
Plutôt favorable pour ce projet si accord avec les organisations de pêcheurs et les CCE.
Réponse officielle :
Réponse de la maitrise d'ouvrage :
Bonjour et merci pour votre question.
Concernant l'impact sur la pêche,
La France a pour objectif de favoriser autant que possible la compatibilité des usages en mer, y compris au sein des parcs éoliens en mer en phase d’exploitation, dans les limites permises par la sécurité de la navigation maritime.
L’autorisation du maintien de la pêche au sein du parc dépendra des risques identifiés suite à une analyse détaillée de l’effet potentiel du projet sur les activités.
La Direction des affaires maritimes du ministère de la Transition écologique et solidaire a publié le 28 juillet 2017 une note technique établissant les principes permettant d’assurer l’organisation des usages maritimes et leur sécurité dans et aux abords immédiats d’un champ éolien en mer.
L’implantation de parcs éoliens en mer peut modifier les activités de pêche professionnelle en ayant un impact potentiel sur le milieu et les espèces commerciales en phase de construction des parcs (nuisances sonores, restriction/interdiction d’accès au site pendant les travaux) ainsi qu’en phase d’activité en utilisant de manière permanente une zone de l’espace maritime dans laquelle la pêche et la navigation peuvent être en partie restreintes.
Il n’est toutefois pas possible de considérer dès maintenant que le parc éolien entraînerait automatiquement une perte de bénéfices, car cela dépend de plusieurs facteurs : présence de ressources halieutiques dans la zone retenue, nature de ces ressources, effet du parc sur la dynamique de mouvement des poissons, possibilité ou non de pêcher dans le parc, effet récif entraînant une augmentation des poissons à proximité des éoliennes, etc.
Le lauréat de la procédure de mise en concurrence et RTE travailleront en concertation avec les professionnels de la pêche afin de limiter l’effet des parcs et du raccordement sur leurs activités. La préservation des secteurs les plus fréquentés par les navires ou présentant une grande richesse halieutique sera recherchée. La définition de la zone d’implantation du projet devra prendre en compte ce paramètre de préservation, essentiel pour l’activité de pêche.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter :
- la Fiche #9.4 du document du maître d’ouvrage «La pêche»
- «Approche cartographique de l’activité de pêche professionnelle au nord du Golf de Gascogne», Cerema
Concernant le positionnement des usagers de la mer,
Au sein de la zone d’étude, la Conférence régionale de la mer et du littoral (CRML) a identifié une zone d’implantation plus précise de 516 km² qu’elle propose de retenir comme zone préférentielle dans le cadre de ce débat.
La Conférence régionale de la mer et du littoral (CRML) est une instance créée en 2009 sur proposition du Conseil régional de Bretagne, dans le cadre de la charte des espaces côtiers bretons. Elle a l’ambition d’être un lieu d’échanges, de réflexions et d’actions de l’ensemble des acteurs bretons de la mer et du littoral. Co-présidée par la préfète de la région Bretagne, le président du Conseil régional de Bretagne et le préfet maritime, elle est constituée de membres représentatifs de l’ensemble des acteurs de la zone côtière bretonne, publics et privés. La CRML se décompose en plusieurs groupes de travail thématiques, dont le groupe de travail énergies marines, qui a étudié des zones propices à l’implantation de parcs d’éoliennes flottantes.
Concernant la navigation,
Le préfet maritime recueillera l’avis des usagers de la mer réunis en commissions nautiques et travaillera avec les développeurs éoliens et RTE pour définir les conditions de navigation dans le parc pendant les phases de construction, d’exploitation et de navigation. Pour chaque étape, les restrictions de navigation seront examinées au cas par cas pour assurer la sécurité dans certains secteurs du parc comme les zones à proximité des éoliennes, de la sous-station électrique ou sur le tracé des câbles électriques. Il existe d’ores et déjà des notes techniques de la direction des affaires maritimes qui préconisent des distances de sécurité de navigation pour les navires en fonction de leur taille pendant la phase d’exploitation.
Le trafic des navires de commerce ne sera pas autorisé au sein du parc. Pour les autres activités telles que la plaisance ou la pêche, l’examen se fera au cas par cas.
Pour assurer la sécurité maritime et éviter les collisions, en plus des restrictions sur la navigation au sein et autour du parc, en application des prescriptions de la préfecture maritime et du commandant de zone maritime, les développeurs éoliens assureront la mise en place des mesures d’accompagnement le cas échéant (radars supplémentaires, système d’identification automatique, etc.) au sein du parc pour assurer la continuité des missions de sauvetage, de surveillance, d’informations et de veille de toutes les activités en mer.
En effet, le CROSS d’Étel et les sémaphores utilisent des radars et des moyens radioélectriques de communication. Leur champ de propagation doit demeurer libre de tout obstacle susceptible de perturber leurs missions de coordination des opérations de sauvetage, de surveillance de la navigation ou bien de veille des activités civiles et militaires en mer. Enfin, les parcs éoliens seront balisés selon les règles de la navigation maritime et aéronautique. Le balisage devra être conforme aux recommandations de l’Association internationale de signalisation maritime.
Pour aller plus loin :
- la Fiche #9.3 du dossier du maître d’ouvrage « Le trafic et la sécurité maritime »
- la note technique du 11 juillet 2016 ‘relative aux mesures de sécurité maritime applicables à la planification d’un champ éolien en mer’, Direction des affaires maritimes, Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, en charge des relations internationales sur le climat
- la note technique du 8 octobre 2018 ‘relative à la gestion des opérations de sauvetage dans et aux abords immédiats d’un champ éolien en mer’, Direction des Affaires Maritimes du Ministère chargé des transports
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