Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne

Réponse officielle :

Réponse de la maîtrise d'ouvrage

Bonjour et merci pour votre question.

L'exploitation et la maintenance sont généralement menées depuis une base portuaire située à proximité du parc mais lorsque le parc éolien est très éloigné de la côte, elles peuvent s'effectuer à partir de navires bases.

Les éoliennes flottantes seront surveillées et contrôlées en permanence à distance afin de détecter tout besoin de maintenance corrective. A l’expérience des parcs éoliens actuellement installés en mer, ce monitoring permet de résoudre à distance plus de 3/4 des problèmes.

Pour réaliser les opérations de maintenance, deux types de navires seront nécessaires selon le type de maintenance, légère ou lourde :

- Pour la maintenance courante simple : un navire de transport de personnel technique (CTV) d’environ 15 à 20 mètres de long ; des grues de levage installées sur le flotteur et au niveau de la nacelle de l’éolienne (grue interne et/ou externe) ;

Chaque éolienne sera équipée d’un monte-charge à l’intérieur du mât, permettant d’amener les techniciens de maintenance et les pièces peu encombrantes jusqu’à la nacelle.

Si une pièce défaillante doit être finalement remplacée, celle-ci devra être inférieure à 1 ou 2 tonnes pour pouvoir être acheminée par CTV puis soulevée par la grue installée sur le flotteur puis si nécessaire par celle installée sur l’éolienne au niveau de la nacelle, si la pièce défectueuse s’y trouve.

- Pour la maintenance lourde (nécessitant le retour de l’éolienne à un port avec des capacités d’assemblage, du fait d’une défaillance qui ne pourrait être réglée en mer, occurrence rare) : des remorqueurs, un navire type AHTS et une grue forte capacité sur le port dédié à ce type d’opération

La possibilité d’un repli d’une éolienne flottante dans un port sera prise en compte dans la conception des systèmes d’ancrages et de l’architecture électrique (possibilité de déconnecter les ancres et les câbles électriques notamment).

Cette opération nécessiterait la mise en oeuvre des mêmes moyens que ceux utilisés lors de la phase d’installation à la mer : remorqueurs, navire AHTS, et grue forte capacité au port.

L’opération consisterait à déconnecter les lignes d’ancrages et le ou les câbles électriques du flotteur. Ces derniers resteront sur place avec des systèmes de corps-morts et de bouées de repêchage le temps d’effectuer la maintenance sur l’éolienne flottante.

Cette opération pourrait durer de l’ordre de 6 à 8 semaines.

Une jonction électrique temporaire pourrait alors être mise en place entre les 2 câbles déconnectés de l’éolienne partie en réparation afin d’assurer la continuité de l’évacuation de l’électricité produite.

Pour l’éolienne, les composants à changer/réparer qui nécessiteraient une telle opération sont les composants majeurs :

les roulements du rotor, les pales et/ou roulements associés, la nacelle et/ou le générateur.

Plusieurs ports de la façade atlantique (Lorient, la Turballe, Saint-Nazaire notamment) présentent les caractéristiques adéquates pour accueillir ces activités.

Le port de Lorient réunit les caractéristiques requises pour à la fois accueillir les activités de logistique en phase d’installation, assurer les opérations logistiques liées aux systèmes d’ancrage et aux câbles sous-marins, ainsi que les activités d’exploitation et de maintenance. Par ailleurs, Lorient est l’un des pôles bretons pouvant contribuer à l’émergence et au développement d’un port de services pour la filière de l’éolien flottant. Cela tient à son tissu industriel, à la présence de grandes entreprises et d’un nombre important de sous-traitants orientés sur la construction-réparation navale.

Le choix de la localisation des activités logistiques et de maintenance dépend à la fois de la zone retenue pour les parcs éoliens en mer, des conditions d’accès maritime, des espaces disponibles pour construire la base, ainsi que des besoins en aménagements.