Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
Q230 • Extension du débat après le 21 décembre
Réponse publiée
Bonjour,
Ayant assisté à la réunion du 7 décembre, je ne pense pas que les conditions soient réunies pour qu'il puisse se termine le 21 décembre. Les arguments avancés en réunion ne me paraissent pas suffisants mis en perspective des enjeux. Ce débat débute le 20 juillet, pour que les estivants puissent être informés. Quelles actions ont été menées sur l'été ? Résident à Névez , je n'ai pris connaissance du sujet qu'à réception de la brochure dans ma boite à lettre en septembre. Aucune info par ailleurs sinon par le réseau local jusqu'à cette conférence du 7/12 annoncée dans le Ouest-France après au moins un report étant donné le contexte sanitaire. J'ai compris que le "boitage" a été ciblé sur les communes concernées par les zones d'atterrage uniquement. Pourquoi Riec , Bannalec ou Melgven ne serait pas informées au même titre ? Elles seront peut-être directement impactées également ? Il est annoncé une production de 25% de l'énergie au niveau national des ces parcs éoliens. Est-il prévu une information au niveau départemental ( Non pour le finistère- les élus n'ont pas informés par le préfet) régional ( France 3) ? national ?
Un sondage a t-il été prévu pour mesurer l'impact de la communication de la CNDP ? Il y a un défaut d'information évident. Je n'ai pas compris les réponses autour du séquencement entre les phases préalables (le pilote par exemple cf Mr Durin à 1h20 de la conf du 7/12) et le déploiement industriel.
Les questions sur la sobriété . La gouvernance est à expliquer "des garants seront nommés pour garantir l´information du citoyen" : qui sont ces garants ? Aussi la mise en place d´un "comité de liaison" pour être informé par le lauréat ? J'espère que les citoyens/associations seront un peu plus qu'informés mais bien "parties prenantes" à part entière du projet du début à la fin.
Les enjeux écologiques, économiques (emplois, financiers, prix du KWq etc ) doivent avoir été appropriés par la population pour faire un beau projet qui aura des chance d'aboutir. Ne nous précipitons pas ! Merci de toute l'attention que vous porterez à ce message.
Bien cordialement.
Gilles Ollivier
Réponse officielle :
Réponse de la Commission particulière du débat public :
Bonjour, et merci pour votre question.
Le débat public sur le projet éolien au sud de la Bretagne a été conduit, comme vous le savez, dans des conditions très difficiles du fait de la crise sanitaire qui a limité les possibilités d’action de la Commission particulière. C’est ainsi que le démarrage effectif du débat a été retardé par le premier confinement et que le deuxième confinement a contraint de mener les réunions programmées après début novembre en visioconférence.
Certaines actions initialement prévues, comme par exemple la présence au festival interceltique de Lorient, n’ont pas pu être réalisées.
Pour tenir compte de ces circonstances la CPDP a prévu une organisation particulière du débat en deux temps, ce qui a nécessité de prévoir d’emblée un dépassement de la durée prévue à l’article L121-11 du code de l’environnement :
« La Commission nationale du débat public établit et publie le calendrier de déroulement du débat public, dont la durée ne peut excéder quatre mois pour les projets et six mois pour les plans et programmes mentionnés au IV de l'article L. 121-8. La durée peut être prolongée de deux mois par une décision motivée de la Commission nationale du débat public. »
Les dates initiales du débat, approuvées par la Commission nationale, étaient du 21 juillet au 20 novembre, soit une durée de quatre mois et dix jours. Ce dépassement a été justifié par la nécessité de débuter le débat durant la saison estivale pour permettre aux estivants de s’exprimer, tout en organisant les réunions publiques à la rentrée de façon à permettre aux résidents permanents de participer pleinement au débat.
Le deuxième confinement ayant contraint la Commission particulière à réorganiser les réunions restantes, la Commission nationale a validé la prolongation du débat jusqu’au 21 décembre, portant sa durée à cinq mois et un jour.
Vous considérez que cette durée totale reste insuffisante. La Commission a considéré quant à elle que, compte tenu de la participation constatée tout au long du débat, cette durée avait permis l’expression du public dans des conditions satisfaisantes. Dans ces conditions la prolongation en janvier n’aurait pas contribué à enrichir substantiellement le débat, compte tenu d’une part de la période des fêtes qui s’ouvrait et d’autre part de l’évolution de l’épidémie qui ne permettait pas d’espérer organiser de réunions en présentiel en début d’année.
S’agissant des actions d’information, elles ont été multiples :
-un courrier d’information préalable a été adressé le 15 juillet 2020 aux maires sous signature conjointe de la préfète de Région et du président du Conseil régional ;
-L’ouverture du débat a fait l’objet d’un communiqué de presse largement relayé par la presse régionale, qui a été transmis par la Commission particulière aux mairies.
-Durant l’été des expositions ont été présentées dans les lieux les plus proches et les plus exposés à la vue du projet envisagé : Lorient (cité de la voile), Groix, Belle Île (l Palais et Locmaria), Quiberon.
Quant au boîtage, il a été organisé début septembre au de façon à délivrer l’information au plus près du démarrage des réunions publiques. La Commission a en effet choisi de servir principalement les communes littorales, ce qui représentait quand même 110 000 boites aux lettres, dont 14 766 dans le Finistère (la commune de Riec sur Belon a bien été servie). Il aurait évidemment été plus satisfaisant de boîter dans la totalité de la zone d’études du raccordement, mais le choix de la Commission se justifie par le souci de ménager les crédits publics, sachant d’autre part que la zone du raccordement qui sera in fine retenue fera l’objet d’une concertation spécifique aux termes de la circulaire « Fontaine ».
L’information a également été délivrée via des campagnes d’affichage, l’achat d’espaces dans la presse régionale, et la diffusion de spots radio.
Tous les participants aux réunions ont été interrogés sur la façon dont l’information leur est parvenue. Il s’avère que c’est la presse régionale qui est le plus souvent citée.
Vous nous interrogez enfin sur la nomination des garants post-concertation, au cas où le projet serait confirmé.
Ce ou ces garants seront nommés par la Commission nationale du débat public au sein d’une liste de garants établie par celle-ci. Comme la Commission particulière du débat public, ce ou ces garants seront totalement indépendants de la maîtrise d’ouvrage.
Cordialement
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