Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A24 • Sur les conditions de ce débat-généralités et spécificités
Publié
Comme le constate M. Laurent Pavard, président de la commission particulière de débat public Bretagne sud, le débat se focalise sur des thématiques générales : place de l’éolien dans la stratégie bas carbone, l’économie de l’électricité éolienne, en mer, mécanismes de subventions.
Si cela peut répondre à un besoin d'information sur l’absurdité climatique, écologique, économique de l’éolien off shore, let it be !
Mais ce n'est ni suffisant, ni satisfaisant, et M. Pavard, assez loyalement explique pourquoi (cf https://www.energiesdelamer.eu/2020/08/18/4-questions-a-laurent-pavard-president-de-la-commission-particuliere-de-debat-public-bretagne-sud/). Verbatim :
On ne dispose donc pour le débat ni d’un projet étudié ni d’études d’impact !
"Le débat public se déroule désormais avant l’attribution du projet. Le maître de l’ouvrage n’est donc pas un opérateur industriel mais l’État et RTE, et l’on ne dispose donc pour le débat ni d’un projet étudié ni d’études d’impact comme c’était le cas pour Courseulles...Le dossier du projet AO5 se résume à une enveloppe de puissance pour les deux tranches (250 MW et 250 à 500 MW) et une « macrozone » de 1330 km2 à l’intérieur de laquelle le ministère attend la localisation d’une zone de 600 km2 pour l’implantation des deux tranches projetées...Les éléments portés à la connaissance du public sont en revanche beaucoup plus généraux et fragmentaires, en particulier s’agissant de l’état initial des milieux !"
Et c’est à peu près tout ce qu’on a, donc on a un débat où on a assez peu d’éléments concrets à donner au public !
M. Laurent Pavard constate qu’il manque « une localisation plus précise de la macrozone des 600km2 » et mentionne « des études d’impacts qui sont assez fragmentaires, quelques données sur les activités de pêche, quelque chose qui est assez peu consistant »
Commentaire : En effet !
De graves problèmes sur lesquels on ne peut se prononcer !
Continuation du commentaire de M. Laurent Pavard :
« Les usages de la mer : on va mettre sur l’océan une soixantaine d’éoliennes à terme, on pourra pas y faire forcément les mêmes choses qu’avant et avec les mêmes degrés de liberté…sujet à travailler avec les parties prenantes…"
Commentaire : en effet, ça serait utile et même indispensable, et même démocratique !
« Les questions d’environnements, on va mettre en mer des chose qui y étaient pas…Est-ce que ça aura des conséquences dans le domaine de l’environnement ? Est-ce que ça aura un effet cumulatif avec les autres parcs éoliens plus au sud ? »
Commentaire : ben oui, quand est-ce qu’on peut en débattre !
« La question du raccordement à terre qui va nécessiter des travaux effectués par RTE et une station d’interconnection, au total une dizaine d’hectares d’ installations électriques à terre. Il faudra qu’on examine avec les environnementalistes, avec la profession agricole comment ça peut se passer de façon à orienter les travaux de RTE vers la zone la moins dommageable…
Commentaire : ben oui, il faudra
Que faire dans ces conditions ? Sinon réclamer à cor et à cri , et peut-être autrement que le débat dure le temps qu’il faut pour que les gens concernés puissent se prononcer sur un projet précis dont ils connaîtront suffisamment la nature, la situation et les impacts potentiels.
Sinon, c’est une farce, et je ne suis pas sûr qu’elle soit appréciée.
Et aux éléments présentés par M. Pavard, j’ajouterais l’atteinte portée à l’un des plus beaux plan d’eau, d’un des plus beaux paysages marins de Bretagne par 60 éoliennes flottantes de 200 m.de haut .
Les aiguilles de Port Coton de Manet ne valent-elles pas la Montagne Sainte Victoire de Cézanne ? Et les Grands sables de Groix ?
Car si les éoliennes seront vraiment offshore de la côte continentale, à combien seront-elles de celles des îles ?
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