Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne

Empreinte numérique

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Source: {"body":"<p>On s’attendrait à ce que soit proposé au public un débat sur le principe de l’éolien en mer, sa rentabilité et ses contraintes, la technique adoptée, la taille et le nombre des machines… et que soient posées des questions en rapport avec ce débat ouvert.\r\nEn fait la seule question posée dans le dossier de saisine adressé par le ministère de la transition écologique et solidaire à la CNDP est une caricature de consultation :\r\nSachant que tout est déjà très cadré (le nombre d’éoliennes, leur taille, la technique flottante, le calendrier…) et même la fameuse « zone d’étude en mer » de 1300km2 déjà fixée entre Belle-Ile et Groix, on nous demande d’identifier la zone préférentielle de 600km2 la plus propice à accueillir les 2 parcs d’éoliennes flottantes soit 63 éoliennes de 12MW (la plus grande taille). Question unique…\r\nComment le public peut-il se prononcer significativement sur une telle question ? Quel sens cela peut-il avoir de choisir un emplacement plus ou moins favorable de 600 km2, dans une zone simplement 2 fois plus grande, et qui plus est, située à 30km en mer ?\r\nIl ne serait pas plus ridicule de poser comme unique question : de quelle nuance de blanc faut –il peindre les pales des machines.\r\nMais on retiendra qu’un débat public a eu lieu, et le législateur sera content !\r\nUne telle consultation n’a aucun sens, elle est même une injure à la démocratie consultative.\r\nD’ailleurs la réponse de Madame Chantal JOUANNO, Présidente de la CNDP, dans la lettre de mission pour la Commission particulière du débat public, est vigoureuse : j’en cite quelques bons morceaux :\r\n« Contrairement à ce que laisse entendre le dossier de saisine l’objectif de la participation du public n’est pas seulement de confirmer la faisabilité du projet ou d’en préciser les contours, mais aussi de questionner l’opportunité même de sa réalisation, voire de la politique qui justifie sa conception. »\r\n« Trop de parties prenantes considèrent à tort que le débat public ne doit pas interroger sur l’opportunité de l’éolien en mer. »\r\n« Un débat public […] a pour vocation de : […] débattre des enjeux socio-économiques qui s’y attachent, […] débattre des solutions alternatives y compris de son absence de mise en œuvre. »\r\n« Le public n’a jusqu’ici pas été pleinement informé du projet, ni associé à son élaboration. […] Cela passe par une place importante laissée aux discussions sur l’opportunité du projet. »\r\n« On aurait pu logiquement s’attendre à un retour d’expérience de la ferme pilote au large de l’île de Groix avant l’ouverture du débat. »\r\n« Si la mobilisation est une étape fondamentale l’appropriation du projet par les participants pour en débattre en est une autre. »\r\n« Ce débat se trouve très en amont de la définition technique du projet. »\r\n« Il faut une visibilité sur les prochains projets d’éolien offshore à venir. »\r\nAlors, quelles sont au juste les questions posées ?</p>","title":"Quelles sont au juste les questions posées ?"}

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