Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A104 • Quatre observations sur le projet d'éoliennes flottantes
Publié
Avis de Jean-Charles BOUCHY reçu par mail
Nous ne pouvons pas, comme moi, nous être opposés à différents projets d’implantations en Bretagne de centrales nucléaires (Plogoff en 1980, Le Carnet en 1996), connaitre le très fort déficit de production énergétique par rapport aux besoins de notre territoire (-83%), et nous opposer aux différents projets éoliens. De belles régions comme l’Auvergne contribuent à l’effort de diversification énergétique par l’éolien. La façade Atlantique doit être leader dans ce domaine. Mais le projet des deux parcs éoliens flottants au large de Quiberon/Belle-Ile/Groix appelle de ma part les quatre observations suivantes :
1. Il faut que ces parcs éoliens soient disposés en limite extérieure de la mer territoriale. Les éoliennes doivent être suffisamment éloignées de la côte et des iles. Les surcoûts de raccordement, d’exploitation et de maintenance dus à l’éloignement, sont marginaux.
2. Il ne faut pas multiplier les ramifications du réseau. Il faut un seul raccordement à terre des deux parcs prévus. Le raccordement à terre doit être implanté dans le plus grand respect du Grand Site Dunaire de Gâvres à Quiberon. Les surcoûts de raccordement dus à l’éloignement sont marginaux. Il faut privilégier l’environnement et les activités humaines touristiques.
3. Il faut que la production d’énergie éolienne soit couplée avec de la production d’hydrogène, afin de pouvoir stocker l’énergie éolienne, par définition intermittente et non stockable, avant son entrée dans le poste de compensation électrique intermédiaire ou le poste électrique de raccordement au réseau RTE. Le raccordement au réseau terrestre doit le prévoir.
4. L’appel d’offre pour le choix du développeur éolien, mais aussi du futur concessionnaire de l’exploitation des parcs éoliens, doivent être exemplaires. Il n’y a aucune raison que le prix discuté dans l’offre d’attribution dépasse les 50 euros du mégawatt/heure. L’élaboration du prix de l’énergie revendue à l’Etat (EDF) doit être très encadrée, et encadrée sur plusieurs décennies. L’énergie éolienne doit avoir un intérêt décarboné mais aussi attractif pour les dépenses de l’Etat. L’énergie éolienne est une production tout à fait maîtrisée et sans risques, ce qui n’est pas le cas du nucléaire. Le prix fixé pour la production de l’électricité éolienne doit rester très attractif. Le prix de revient de l’énergie éolienne est bien moins couteux que le prix du nucléaire qui ne prend aucunement en compte les coûts de démantèlement de ses centrales et de l’élimination des déchets radioactifs (sans parler des risques liés à la radioactivité).
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