Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A238 • Projet d'éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : Démesure et aberration.
Publié
***Démesure :
Chacune des 62 éoliennes est presque aussi haute que la tour Eiffel. Elle est posée sur un énorme flotteur en béton qui coûte 12 millions d'euros.
***Aberrations du dossier :
Sur le plan technique une éolienne ne fournit que 2000 heures/an, soit le quart du temps, en équivalent pleine puissance. En effet, la puissance varie comme le cube de la vitesse du vent. Si l’éolienne est à 100% de sa puissance à force 7, elle n’en est plus qu’à 20% à force 4 (5h à force 4 = 1h à pleine puissance).
En France et chez ses voisins, les mesures indiquent que toutes les éoliennes ont globalement du vent ou pas de vent en même temps : on ne peut donc pas compter sur le "foisonnement".
Donc à chaque parc d'éoliennes il faut associer une turbine à gaz de même puissance (seule capable de stopper ou redémarrer rapidement selon les caprices du vent, chose que le réseau ne pourrait faire à grande échelle). Elle produira quand le vent mollira. Et ses kWh seront carbonés !
Cela signifie 2 fois l'investissement, le coût d'exploitation et de maintenance, pour 1 fois la puissance fournie. Certes la centrale à gaz économise du gaz quand l'éolien tourne, mais ses frais fixes sont toujours là et elle vend moins de kWh pour les payer...
On ne s'en sortira que quand on saura stocker l'énergie. Les batteries ne sont pas du tout une solution à cette échelle. La seule solution c'est l'hydrogène (électrolyse + pile à combustible). On sait bien faire mais c'est encore cher et d'un mauvais rendement. Il faut y consacrer un gros budget de recherche et développement.
*** Aberration du projet :
Il est prévu dans le contrat que, après 20 ans d’exploitation, tout sera démonté et "le site restitué dans un état comparable à l'état initial"...
Pourquoi alors l'avoir fait ? On n'aura pas moins besoin d'énergie dans 20 ans !
Mais il restera la turbine à gaz, qui pourra alors tourner à fond : les marchands de turbine et les marchands de gaz (qui soutiennent très fort l'éolien) se frottent déjà les mains. Bien joué ! Surtout si, sous tel ou tel prétexte, on ferme des centrales nucléaires (non carbonées) qui assurent actuellement la production de base
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