Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A428 • Un tourisme morbihannais en danger
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Un tourisme morbihannais en danger :
Pour mémoire le Morbihan c’est 905 km de côtes, 170 plages, 522 Km de cheminements sur le littoral, 18636 Ha protégés par le Conservatoire du littoral, 2 grands Sites naturels situés directement sur sa côte (Grand Site dunaire de Gâvres-Quiberon et le Golfe du Morbihan, l’une des plus belles baies du monde). Le Morbihan, c’est aussi le 5ème département français en volume de nuitées pour l’activité estivale et le premier département breton en termes de fréquentation. Ce sont aussi des taxes de séjour, près d’un milliard d’euros de consommation touristique, plus de 13 000 emplois touristiques en moyenne à l’année et près de 21 000 en pleine saison.
On le sait la mer, la présence des îles, le littoral et l’arrière-pays de la zone du débat offrent des paysages naturels diversifiés et un patrimoine culturel riche, contribuant à l’attractivité touristique du territoire. Le Pays d’Auray représente ainsi le premier pôle touristique breton. L’offre touristique et les activités qui découlent de la fréquentation des sites sont très diversifiées. Les capacités d’accueil, équipements touristiques et les évènements sportifs et culturels contribuent à faire du littoral de ce territoire l’un des plus fréquentés par les touristes en été. L’économie touristique est donc fondamentale pour ce territoire, porteuse d’identité et d’emplois.
Cette dimension touristique majeure repose pour l’essentiel sur la préservation de nos paysages remarquables ayant fait d’ailleurs l’objet d’une protection au niveau national (sites classés ou inscrits) ou susceptibles d’être inscrits sur la liste du patrimoine mondial : les dunes sauvages de Gâvres à Quiberon qui font l’objet d’une opération Grand Site depuis 2018 portée par un syndicat mixte (label pour une durée de six ans) ; périmètres de protection des monuments historiques avec plusieurs sites concernés à Groix et Belle-Île, mais aussi en zone côtière et sur le continent (églises, croix, calvaires, châteaux) ; sites classés et site inscrits, à titre d’exemple : les îles de Groix et Belle-Île, la bande littorale entre Étel et Gâvres, la Côte sauvage qui occupe la façade occidentale de la presqu’île de Quiberon ; sites archéologiques très présents sur la zone d’étude terrestre ou à proximité, à titre d’exemple : Grand Arc mégalithique Kerzerho Crucuno à Erdeven, alignements de Carnac, tumulus du Moustoir, Dolmen du Conguel à Quiberon, menhir de la Pointe-de-Guéritte à Quiberon...
Les enjeux patrimoniaux et paysagers sur lesquels repose notre activité touristique ne sauraient se conjuguer avec une industrialisation de notre espace maritime et terrestre. L’éloignement des parcs par rapport à la côte ne constitue pas davantage une réponse suffisante pour limiter leur impact visuel depuis de nombreux points de vue. Les 2 parcs éoliens, totalisant 62 machines presque aussi hautes que la tour Eiffel, nécessitent en effet, l’installation additionnelle d’un ou plusieurs postes de compensation (à terre ou en mer) pour transporter l’électricité produite. La silhouette très imposante de ces postes électriques en mer s’apparente à celui de plateformes pétrolières et se situeront à proximité immédiate des côtes.
On notera que les photomontages, utilisés par le site institutionnel du débat public, pour que le public puisse se représenter la visibilité des futurs parcs envisagés, minimisent de façon scandaleuse l’impact visuel des deux parcs (photos brumeuses et prises à contre-jour). Le procédé confine à la malhonnêteté.
En résumé, le tourisme morbihannais, première économie locale, serait fortement impacté par l’industrialisation de nos paysages et la privatisation de centaines de Km2 d’espace maritime.
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