Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
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Le débat public relatif au projet d’installation de 62 éoliennes flottantes au sud de la Bretagne ne permettant pas à ses contradicteurs de s’exprimer dans la sérénité, de nombreux collectifs de citoyens qui ont pour objet de veiller à la protection des espaces maritimes et terrestres de Bretagne sud sont en cours de constitution afin de faire valoir leur point de vue et alerter le grand public sur certains aspects de ce dossier.
En tout premier lieu, on peut déplorer que la Commission nationale du débat public (et son émanation la commission particulière du débat public) ait failli dans sa mission d’information et d’organisation du débat public. Près de 5 mois après le lancement de la procédure de consultation, force est de constater que celle-ci contrevient à l’esprit de la loi du 10 août 2018 pour un Etat au service d’une société de confiance.
En effet, ce projet majeur pour les Bretons reste à ce jour totalement méconnu du grand public et, plus inquiétant, ce dossier n’a pas été porté à la connaissance de nombreux élus de terrain du secteur de Gâvres- Quiberon, de Belle-île en mer et de Groix. Ces communes de proximité découvrent avec stupeur l’ampleur du projet, jusqu’ici confondu avec le projet pilote de 3 « éoliennes flottantes de Groix Belle-île en mer », développé par le consortium EOLFI.
De fait, les populations commencent à s’organiser et à réagir. Plusieurs collectifs émergent, des sites internet et des pétitions en ligne se mettent en place. Plusieurs conseils municipaux sont contraints d’inscrire le point à leurs ordres du jour et sont incités par leur base à organiser des débats participatifs à leur niveau.
La procédure de consultation, lancée en pleine période estivale et dans le contexte particulier du déconfinement, a maintenu la population locale à l’écart des réunions spécialisées organisées à Lorient au profit d’un public d’initiés. Les débats sont au final restés très confidentiels. Le grand public n’a pas eu la possibilité de participer aux quelques rares réunions de proximité organisées pour ainsi dire en catimini.
Ainsi, l’unique réunion organisée sur le secteur de la presqu’île de Quiberon n’a pas permis en l’occurrence de répondre à son objectif de sensibilisation des populations en raison d’une jauge de salle fixée à 63. Dans ce cas précis et dans le contexte de la COVID, la CPDP a fait preuve d’une négligence coupable en réservant une salle totalement inadaptée à l’organisation d’une réunion publique. Alertée en amont sur cette situation, elle n’a pas davantage manifesté l’agilité et la capacité de manœuvre attendues d’une telle instance en recherchant une solution plus appropriée et plus conforme aux enjeux et au contexte COVID. Les salles du palais des congrès de Quiberon étaient disponibles et auraient opportunément permis d’accueillir cet évènement dans des conditions de sécurité sanitaire. Cette situation vient malheureusement alimenter l’impression ressentie de parodie de débat public.
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