Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A438 • Chronique d'un drame annoncé ? Ne jouons pas aux apprentis sorciers !
Publié
Alea jacta est ?
Je ne reviens pas sur les éléments de contexte de cette consultation qui constitue en l'état une parodie de débat public. 6000 caractères maximum, soumis à la censure de la CPDP....
Le dossier maitre d’ouvrage, on peut le comprendre, se plie à l’exercice d’une publicité racoleuse, car il s’agit finalement d’emporter l’adhésion du Grand public sur ce projet. Dans le même temps, de façon plus insidieuse, ce même document du débat public, nous prépare progressivement à l’inéluctable et à l’idée que ces éoliennes et ses postes électriques en mer seront implantés au plus près de nos côtes. On l’aura compris en effet, la forte contrainte technologique qui pèse sur le transport d’électricité et inhérente au phénomène de la perte en ligne, la fréquentation régulière de la zone d’étude en mer par des grands navires de commerce et la préservation des secteurs de pêche les plus favorables, contraindront au final le décideur à implanter ces parcs éoliens au plus près de nos côtes avec un impact visuel maximal.
Alors devons-nous nous résigner à voir nos espaces maritimes et terrestres saccager au nom de prétendus intérêts écologiques supérieurs ?
J'exhorte les honnêtes gens à prendre connaissance dans le détail des nombreux articles sur le très noir bilan de l'éolien.
Si ce projet était vertueux d’un point de vue écologique, je ne me permettrai pas de m'exprimer sur ce site. J'entends récuser ici le discours officiel porté par les thuriféraires de l’éolien laissant accroire à de prétendus enjeux économiques et écologiques. Il s’agit d’un projet dispendieux d’un coût de plusieurs milliards d’euros qui sera supporté par le contribuable au travers de sa facture d’électricité. Le projet présenté n’est absolument pas vertueux d’un point de vue écologique compte tenu du caractère intermittent et non prédictible de cette énergie qui requiert un adossement à des moyens de production carbonés.
Aujourd’hui, comme beaucoup de scientifiques j'ai acquis la conviction que la poursuite d’un tel chantier profitera principalement au constructeur et à l’exploitant des deux parcs. En l’état, ce projet constitue une gabegie financière et une hérésie écologique.
Nous sommes nombreux à vouloir continuer à profiter du magnifique spectacle depuis notre Côte sauvage et préserver l’identité de ce paysage qui appartient aux habitants de la Presqu’ile, aux Bretons et à tous ceux qui nous font le plaisir de nous visiter. C’est un patrimoine que nous entendons transmettre intact à nos enfants et petits-enfants, c’est la raison pour laquelle les élus et certains d’entre nous se sont mobilisés ces dernières années pour obtenir le classement de cette partie du littoral entre Gâvres et Quiberon. Les habitants de Belle-île et Groix ont entrepris les mêmes démarches de leurs côtés.
Nous ne voulons pas que demain notre regard soit arrêté par 62 gigantesques machines de 260 mètres minimum, presque aussi hautes que la Tour Eiffel, nous n’acceptons pas l’idée que notre horizon soit bouché par d’impressionnantes pales qui accrocheront notre regard sur plusieurs centaines de km2, nous n’imaginons pas davantage voir à proximité immédiate de nos côtes les affreuses silhouettes des postes électriques en mer nécessaires aux deux parcs éoliens pour le raccordement à terre, qui ressemblent, à s’y méprendre, à des plateformes pétrolières.
J'invite les décideurs à ne pas jouer aux apprentis sorciers en Bretagne car je sais que ce territoire a su se mobiliser dès lors qu’il a estimé que son avis n’était pas entendu. Je formule donc le vœu, que dans sa grande sagesse, les responsables du débat public intègrent avec une stricte objectivité le point de vue
des contradicteurs à ce projet.
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