Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A450 • LE PIEGE : Accepter un premier parc, c’est accepter son extension ultérieure
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Le piège : Accepter un parc, c’est accepter son extension ultérieure
Accepter le principe de l’implantation d’un premier parc, fut-il éloigné des côtes, c’est nécessairement accepter son extension déjà programmée par l’État dont l’objectif est d’installer 3500 éoliennes off-shore en France.
En effet, concernant l’éolien en mer, la Programmation Pluriannuel de l’Énergie le précise clairement dans le document « Programmation pluriannuelle de l'énergie (PDF - 12.27 Mo) » téléchargeable sur le site du Ministère de la Transition Écologique :
https://www.ecologie.gouv.fr/programmations-pluriannuelles-lenergie-ppe
Page 131 :
« A partir de 2024, des appels d’offres seront notamment lancés sur des extensions de parcs éoliens en mer attribués précédemment, avec raccordement mutualisé. »
Page 134 :
"Lors du lancement d’un nouveau projet, l’État envisagera systématiquement la réalisation d’une extension et la mise en place d’un raccordement mutualisé. Les projets attribués à partir de 2024 portent notamment sur des extensions des parcs éoliens en mer précédents, avec un raccordement mutualisé."
C’est également indiqué, mais à demi-mots seulement, page 13 du dossier de présentation du « projet d’éoliennes flottantes au sud de la Bretagne » publié par le Maître d’Ouvrage sur le site du débat public :
https://eolbretsud.debatpublic.fr/wp-content/uploads/DMO-projet-eoliennes-flottantes-sud-bretagne.pdf
« À partir de 2024, la programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit d’attribuer 1000 MW par an, posé et/ou flottant, selon les prix et le gisement. «
« Le développement de l’éolien en mer s’inscrit ainsi dans le renforcement d’un bouquet énergétique décarbonéé et diversifié, l’objectif étant d’attribuer des projets à hauteur de 1 GW/an à partir de 2024. »
C’est également conforme aux propos du Ministre de la Mer, Annick Girardin, dans la tribune qu’elle a publiée le 29 novembre 2020 dans le Journal du Dimanche :
« 25 % de l’électricité française pourrait être produite en mer ».
25 % de l’électricité française ? C’est 3500 éoliennes offshores !
Il va bien falloir les installer quelque part. C’est pourquoi les parcs qui seront construits, feront nécessairement l’objet d’extensions futures, afin notamment de mutualiser les coûts faramineux du raccordement.
Le lobbying éolien européen, quant à lui, travaille à faire accepter le principe de 57 000 MW d’éolien en mer en France, soit 5000 éoliennes off-shore :
Aujourd’hui, on nous demande de choisir un emplacement privilégié de 150 km2 au sein d’une macro-zone de 1330 km2, pour y installer un parc de 62 éoliennes, mais on ne nous dit pas clairement « qu’à partir de 2024, des appels d’offres seront notamment lancés sur des extensions de parcs éoliens en mer attribués précédemment, avec raccordement mutualisé. »
Ce n’est donc pas 62 éoliennes qui sont en projet en Bretagne Sud, mais bien davantage.
Il faut le faire savoir.
En particulier, il faut que nos amis pêcheurs le sachent bien, avant d’accepter l’installation de la première éolienne.
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