Débat public - Éoliennes flottantes au sud de la Bretagne
Des éoliennes flottantes au sud de la Bretagne : discutons-en !
A481 • Le milieu physique
Publié
Le dossier soumis au débat est dans l’ensemble bien fait. Il est assorti d’une longue étude bibliographique environnementale.
Cette étude commence par un chapitre concernant le milieu physique. Force est d’en constater l’indigence, assortie d’une quasi absence de références bibliographiques. Au-delà de considérations très générales, on ne lit rien concernant un milieu qui pourtant fait l’objet de recherches depuis le milieu du vingtième siècle. Il n’y a rien sur le climat, qui pourtant produit des vagues efficaces jusqu’aux profondeurs concernées par le périmètre d’étude, rien non plus sur l’hydrologie (houles, marées, courants généraux). Jusqu’à la sédimentologie, étonnamment absente puisque même les publications ayant permis l’élaboration de la carte des fonds figurant dans le dossier n’est pas référencées.
Bien entendu, on ne trouve rien non plus sur la dynamique sédimentaire, alors que le périmètre se situe dans le milieu très mobile de la Grande Vasière. Cela serait d’autant plus important que les ancrages des éoliennes devront bien entendu être adaptés à la nature des fonds.
Sur la nature biologique, les éléments connus sont développés, même si d’une manière générale les connaissances relatives au milieu marin sont faibles et très lacunaires. A ce sujet, il est très surprenant qu’aucun programme de recherche n’ait été diligenté sur cette partie septentrionale du Golfe de Gascogne, alors qu’on sait depuis au moins l’an 2000 que c’est le secteur le plus intéressant de toute l’Europe pour sa capacité éolienne, les eaux écossaises connaissant des épisodes tempétueux trop fréquents. La proximité des centres de recherche de Brest est pourtant un élément favorable. Et ce ne sont pas les études d’impact, dont ce n’est pas l’objet, qui compenseront cette lacune grave.
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