Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
Q44 • La protection de la biodiversité en déclin face à l'énergie
Réponse publiée
Question reçue lors de la réunion publique de La Rochelle :
Si j'ai bien suivi les arguments de l'Etat l'énergie va primer sur la protection de la biodiversité ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Résumé :
La zone d’étude en mer pour un parc éolien portée au débat public se situe au sein du Parc naturel marin (PNM) de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis et deux zones Natura 2000. Le projet de parc éolien en mer doit concilier, dans un souci de développement durable, les objectifs de la transition énergétique et ceux de préservation de la biodiversité. Tout au long du projet, du débat public jusqu’au démantèlement du parc, la biodiversité est prise en compte et des mesures d’évitement, de réduction, et de compensation (ERC) des impacts seront mises en place.
Développement :
Les zones d’étude pour le parc éolien et pour le raccordement se situent au sein d’aires marines protégées : le Parc naturel marin (PNM) de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis et de zones Natura 2000. Ces aires marines protégées s’inscrivent dans une logique de conciliation des usages et non d’exclusion. En effet, elles ont pour objectif l’amélioration de la connaissance du milieu marin, sa protection et le développement durable des autres activités. Il s’agit alors de préserver la biodiversité dans une logique de cohabitation avec les activités humaines. D’autres parcs naturels marins vont accueillir des éoliennes en mer en France (PNM du golfe du Lion et PNM des estuaires picards et de la mer d'Opale) et une dizaine de parcs éoliens ont déjà été autorisés dans des zones Natura 2000 en Europe.
Le plan de gestion du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis précise que les énergies marines renouvelables sont compatibles avec les enjeux de préservation des espèces, habitats et fonctions écologiques[1]. Comme tout projet susceptible d’impacter significativement le milieu marin du PNM, le projet éolien en Sud-Atlantique sera soumis à un avis conforme de l’Office français de la biodiversité (OFB), gestionnaire du parc. Un avis conforme doit être obligatoirement suivi par le demandeur (ici le développeur éolien désigné à l’issue de l’appel d’offres).
Le débat public constitue une première étape d’évitement puisqu’il doit permettre d’identifier une zone de moindre contrainte pour la biodiversité. Diverses études sont mises à disposition du public pour l’aider à mieux appréhender les enjeux environnementaux dans la zone d’étude :
Ø Une étude bibliographique sur l’environnement marin présentant notamment des cartes de risque d’effets pour les oiseaux, les mammifères marines, les poissons et mollusques ainsi que les habitats benthiques (du fond marin), disponible ici : https://www.eoliennesenmer.fr/sites/eoliennesenmer/files/fichiers/2021/09/EtudeBiblio_EnviroMarin_AO7_vf.pdf
Ø Une étude bibliographique commandée par RTE sur l’estran (zone soumise aux balancements des marées), disponible ici : https://www.debatpublic.fr/eolien-nouvelle-aquitaine/le-raccordement-2442
Ø Une étude bibliographique commandée par RTE sur le milieu terrestre, disponible ici : https://www.debatpublic.fr/eolien-nouvelle-aquitaine/le-raccordement-2442
Ø Un visualiseur présentant les données sur les oiseaux équipées de balises télémétriques (balises géolocalisées), disponible ici : https://experience.arcgis.com/experience/90f9203931094f64872f22e080f41354/
Des mesures sur site auront lieu à l’issue du débat public pour caractériser précisément les enjeux environnementaux, et une étude d’impact sera menée par le développeur éolien et RTE, quand la zone exacte d’implantation des éoliennes sera connue, et le fuseau de raccordement de moindre impact retenu à l'issue d'une concertation dédiée sous l'égide de la CNDP.
Ces études permettront de proposer des mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts adaptés au projet. Il peut par exemple s'agir de :
Ø Eviter les habitats benthiques particuliers,
Ø Organiser les travaux selon les périodes de fréquentation des mammifères marins et des oiseaux qui pourraient être dérangés,
Ø Réduire le risque de collision en adaptant le design du parc (alignement et espacement des éoliennes), en limitant les éclairages et en installant des dispositifs anti-perchoirs.
Ces mesures seront présentées par le développeur éolien, et par RTE pour le raccordement, au moment de l’enquête publique.
Des mesures sont également mises en place durant toute la durée de vie du projet pour suivre son impact sur l’environnement. Une commission spécialisée éolien rassemblant les services de l’Etat, des élus, des représentants socio-professionnels et des associations de protection de l’environnement est chargée de contrôler la mise en œuvre des mesures ERC. Cette commission s’appuie sur un conseil scientifique rassemblant une vingtaine de scientifiques spécialistes du milieu marin.
[1] Plan de gestion du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis 2018-2033, p. 274 : https://fr.calameo.com/ofbiodiversite/read/003502948159d6c1ba652?view=book&page=1.
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