Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
Q48 • Centrale d'appui gaz
Réponse publiée
Bonjour le projet sur les sites d'Oléron et Ré, prévoit il l'installation d'une centrale de production gaz destinée à pallier le défaut de vent comme c'est le cas à Landivisiau ?
Sce Capital.fr : https://www.capital.fr/economie-politique/economie-environnement-emploi-la-grand-entourloupe-des-eoliennes-1416491
Réponse officielle :
La réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Résumé :
L’installation d’une centrale au gaz pour la production d’électricité n’est pas nécessaire. Un mix électrique composé majoritairement d’énergies renouvelables est possible sans installer de nouvelles centrales thermiques, dès lors que les unités de productions sont diversifiées (éolien, photovoltaïque, hydraulique…), réparties sur l’ensemble du territoire national, et que les interconnexions régionales et nationales sont développées.
Développement :
· L’installation de nouveaux parcs éoliens n’implique pas de construire de nouvelles centrales nucléaires et/ou à énergie fossile.
La construction d’un parc de centrales nucléaires ou à énergie fossile (charbon, gaz) afin de prendre le relais des parcs éoliens lorsqu’il n'y a pas de vent ne correspond pas à la réalité technique du système électrique français et européen. A travers le réseau de transport d’électricité, exploité en France par RTE, et ses nombreuses interconnexions européennes, chaque parc éolien est en pratique couplé avec toutes les autres centrales électriques d’Europe continentale préexistantes. Or, l’installation d’un parc éolien n’accroît pas les besoins en électricité des consommateurs : sa production va donc généralement se substituer à de la production pilotable existante chère (charbon, gaz).
Ainsi, le développement des énergies renouvelables variables (comme l’éolien en mer) n’implique pas de les associer à des nouvelles centrales à énergie fossile (gaz ou charbon). C’est justement ce que montre RTE[1] : il est tout à fait possible en 2030 d’avoir un mix électrique reposant à 50% sur les énergies renouvelables, tout en fermant l’intégralité des centrales à charbon française, sans utiliser de nouveaux moyens thermiques, et faisant passer la part du nucléaire sous la barre de 50% du mix électrique en 2030. Cela implique d'accroitre la flexibilité du réseau, notamment en augmentant les interconnexions et les capacités d'effacements[2] ou de modérer la consommation électrique.
L’installation de la centrale à gaz à Landivisiau ne répond pas à un besoin de compenser la variabilité des énergies renouvelables. Elle doit permettre de disposer d'un moyen de production "pilotable", c'est-à-dire disponible à tout moment, pour la région Bretagne, qui importe la majeure partie de sa consommation électrique.
[1] Voir le scénario Ampère du Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France, Edition 2017 (p.18) : https://assets.rte-france.com/prod/public/2020-06/bp2017_synthese_17.pdf
[2] L’effacement désigne la réduction de la consommation d’électricité de certains sites (notamment des industriels) lorsque la demande en électricité devient plus forte que l’offre.
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