Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
Q49 • Réchauffement climatique
Réponse publiée
Compte-tenu des prévisions à + ou - longs termes de l'élévation du niveau de la mer, qui montrent que l'Aunis et le Marais poitevin pourraient être à nouveau immergés, le projet prend-il en compte cette hypothèse, aussi bien pour les hauteurs des fondations des mâts d'éoliennes, ainsi que pour les implantations de postes de compensation ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage
Résumé
L’élévation du niveau des mers est de l’ordre du mètre au niveau mondial à l’horizon 2100. Il est estimé à environ 60 cm pour le littoral charentais d’ici à la fin du siècle. En comparaison, l’ordre de grandeur de la houle au large de l’île d’Oléron est d’une dizaine de mètre. En conséquence, les installations en mer (éoliennes, poste électrique en mer) sont dimensionnées pour prendre en compte les conditions météorologiques, qui sont englobantes de l’élévation prévue du niveau des mers.
À terre, l’emplacement des installations de raccordement électrique prendra en compte les risques climatiques et naturels afin d’assurer leur pérennité dans la durée.
Développement
L’ordre de grandeur de l’élévation du niveau de la mer du fait du réchauffement climatique est de l’ordre du mètre à l’horizon 2100. Il est estimé entre 40 et 60 cm pour le littoral charentais d’ici à la fin du siècle selon les scénarios optimistes ou pessimistes[1]. En comparaison, l’ordre de grandeur de la houle dans cette zone est de la dizaine de mètre. Les éoliennes en mer posées étant dimensionnées pour répondre aux aléas météorologiques, la montée des eaux est négligeable et n’affecte pas la hauteur des fondations et des postes électriques en mer.
S’agissant des ouvrages composant le raccordement, les liaisons électriques sous-marines seront de façon privilégiée ensouillées, c’est-à-dire enfouies sous le fond marin, et donc insensibles à la montée de eaux.
A l’atterrage au littoral, la chambre de jonction contient la connexion entre la partie sous-marine et souterraine de chaque câble. Maçonnée et enterrée de dimensions approximatives de 16 m x 3 m, elle est enterrée à 2 m de profondeur en fond de fouille environ. Après raccordement des câbles, les chambres sont recouvertes par des dalles en béton armé puis remblayées. Elles sont donc invisibles après travaux. Leur emplacement prendra en compte les risques climatiques et naturels afin d’assurer leur pérennité dans la durée, et sera déterminé précisément en fonction de la concertation et de plusieurs paramètres techniques liés aux besoins lors de la phase travaux.
Les scénarios de raccordement dépendent des scénarios de localisation et de puissance pour la production éolien en mer à raccorder (voir la fiche 10 « scénarios de raccordement »). Pour un raccordement en courant alternatif, un poste intermédiaire de compensation électrique sera nécessaire pour ce projet, compte tenu de la longueur totale de raccordement à prévoir en mer et à terre depuis la zone proposée par l’Etat pour l’éolien en mer jusqu’au réseau électrique existant. Sa vocation est de corriger la puissance réactive générée par le transit du courant électrique alternatif dans les câbles.
Le positionnement géographique du poste intermédiaire sera directement lié à la longueur totale du raccordement (sous-marin et souterrain). Compte tenu de la zone d’étude en mer proposée pour l’implantation des futurs parcs d’éoliennes, et donc de la position du poste électrique en mer, le poste intermédiaire de compensation électrique devra être implanté à terre à une distance relativement proche de l’atterrage, à peu près au milieu de l’ensemble de la liaison de raccordement.
Selon les besoins de compensation électrique, qui dépendent également de la longueur totale du raccordement, l’emprise foncière du poste de compensation intermédiaire varierait de 2 à 5 ha selon les scénarios de raccordement et la technologie utilisée.
Son implantation prendra également en compte les risques naturels et climatiques afin d’assurer son intégrité dans le temps ; il devra également prendre en compte les enjeux paysagers, d’usages ou réglementaires propres aux territoires concernés.
A noter que pour les scénarios de raccordement en courant continu, pour des puissances de 1 000 MW minimum et une distance totale de raccordement de 100 à 130 km, aucun poste de compensation intermédiaire n’est requis.
L’objectif pour RTE, maître d’ouvrage de la partie raccordement du projet, est de recueillir l’expression du public pendant le débat public, afin de proposer une solution à l’intérieur d’une des deux zones d’études durant la phase de concertation sur le raccordement qui pourra se tenir après la décision ministérielle sur le projet, intervenant à l’issue du débat public. En cas de lancement du projet par l’Etat, cette phase de concertation dite « Fontaine » aura pour objectif d’identifier avec les acteurs du territoire un « Fuseau de Moindre Impact » pour le raccordement, à terre et en mer. La prise en compte des risques liés au changement climatique ou aux risques naturels sera affinée dans ce cadre, avant d’être détaillée dans l’étude d’impact du projet.
[1] Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (2010) Synthèse Prise en compte d'élévation du niveau de la mer en vue de l’estimation des impacts du changement climatique et des mesures d’adaptation possibles, p.4. Disponible ici : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/synth%20niveau%20mer.pdf
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