Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
Q125 • Rejets en mer d'un parc éolien
Réponse publiée
Une fois les éoliennes implantées et en fonctionnement, quelles seront les quantités de matériaux polluants (revêtements, métaux divers, aluminium...) qui seront dissouts en mer chaque jour ?
Réponse officielle :
La réponse de la Maîtrise d'ouvrage :
Résumé :
Les impacts du parc éolien en mer en Sud-Atlantique seront étudiés par une étude d’impact, menée par le développeur éolien et par RTE à l’issue de la procédure de mise en concurrence. A cette occasion, les pollutions induites par le parc et son raccordement seront détaillées.
Dès à présent, les connaissances sur les anodes sacrificielles qui relâchent notamment de l’aluminium et du zinc indiquent que ces quantités sont négligeables au regard des quantités déjà présentes dans l’environnement, et du facteur de dilution.
Développement :
· Une étude d’impact sera menée à l’issue de la procédure de mise en concurrence.
A l’issue de la procédure de mise en concurrence, le développeur éolien et RTE réaliseront une étude d’impact qui sera soumise à enquête publique.
Un volet de cette étude sera dédié aux pollutions induites par le parc.
Comme toute installation, le parc éolien en mer pourrait avoir des impacts sur son environnement. L’Etat met par conséquent en place une démarche pour « éviter, réduire, compenser » (ERC) ces impacts, et ce à chaque étape du projet. Les résultats de l’étude d’impacts permettront, le cas échéant, de mettre en place des mesures d’évitement, de réduction et de compensation (ERC) des éventuels impacts.
· Le rejet d’aluminium issu des anodes sacrificielles est négligeable au regard des concentrations naturellement présentes dans l’environnement marin.
Les anodes galvaniques, dites anodes sacrificielles sur les éoliennes, permettent de suivre l’évolution de la corrosion des structures en étant un témoin accéléré de cette corrosion. Ces anodes sont donc « sacrifiées » et diffusent une très faible quantité de métaux (aluminium et zinc notamment) dans l’eau sous l’effet de la corrosion. On retrouve ce type de protection contre la corrosion sur toutes les structures en métal immergées, en particulier sur les bateaux et les plateformes en mer. Pour des fondations monopieux, chaque éolienne est équipée d’environ 9 tonnes d’anodes pour la durée de vie du parc. L’aluminium est naturellement présent dans l’environnement et ne présente pas de risque d’écotoxicité. Les concentrations de métaux diffusés par les anodes des éoliennes sont négligeables par rapport aux concentrations mesurées naturellement dans le milieu.
A titre d’exemple, la part de l’apport en aluminium des éoliennes a été estimé dans le cadre d’un autre projet éolien en baie de Seine (parc éolien en mer au large de Courseulles). Les apports naturels de la Seine en aluminium particulaire représentent plus de 7600 tonnes par an, soit près de 21 tonnes par jour en moyenne : sur une base d’un débit moyen 480 m3/s, de matières en suspension (MES) à 10 mg/L et d’aluminium représentant 5 % des MES. Ces apports naturels peuvent représenter plus de 400 tonnes par jour lors des crues de la Seine. Dans ce contexte, les apports d’aluminium depuis les anodes, soit 9 tonnes par éolienne sur la durée de vie d’un parc (environ 30 ans), représenteraient 0,5 % des apports naturels journaliers de la Seine en aluminium dans la mer.
Le projet ANODE de l’institut France Énergies Marines (FEM) s’est attaché à modéliser la diffusion de métaux dans le milieu aquatique et sera approfondi par des travaux sur l’écotoxicité de l’aluminium. Plus d’information sur le projet sont disponibles sur le site de l’institut FEM au lien suivant : https://www.france-energies-marines.org/projets/anode/
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