Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
Q128 • Projet déjà obsolète ?
Réponse publiée
Pourquoi ce type de projet est-il toujours d’actualité alors que le Président Macron a annoncé lui-même qu’il souhaitait privilégier les mini-centrales nucléaires ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage
Résumé :
L’atteinte de la neutralité carbone en 2050 fixée par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) impose une réduction par deux de notre consommation d’énergie (sobriété) tout en augmentant notre consommation électrique pour répondre aux nouveaux usages (transports, industrie, bâtiment). Il est donc nécessaire de développer des moyens de production électriques à faible émission de gaz à effet de serre. Étant donné que la construction de centrales nucléaire est très longue, et que les capacités de développement de l’hydroélectricité sont limitées, il est nécessaire de développer dès à présent les énergies renouvelables.
Développement :
La forte proportion du nucléaire dans le mix énergétique français est susceptible de dégrader la robustesse du système électrique. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rappelé à plusieurs reprises qu’un aléa générique sur plusieurs réacteurs pourrait fragiliser la sécurité d'approvisionnement en électricité. Aussi, le parc nucléaire ayant été construit dans un laps de temps limité, la fin de vie des réacteurs constituant le parc actuel surviendra sur une période courte, sous la forme d’un « effet falaise ». Entre 2018 et 2035, 90 % de la capacité nucléaire dépassera les 40 ans, durée initiale de fonctionnement prévue par l’exploitant. Dans le cas d’une durée d’exploitation de 50 voire 60 ans, sous réserve d’autorisation par l’ASN, le raisonnement est similaire. Par conséquent, et même si de nouvelles unités de production d’énergie nucléaire étaient installées, la construction d’installation d’énergies renouvelables, dont l’éolien en mer, est nécessaire pour anticiper cet « effet falaise » et diversifier la production électrique française.
De plus, afin de décarboner l’économie, de nombreux secteurs, tels que les transports, l’industrie et le bâtiment, vont devoir basculer vers l’électricité à la place des énergies fossiles. Par exemple, l’électricité pourra être utilisée à la place d’énergie fossile dans le chauffage des bâtiments, dans le parc de véhicules électriques ou encore permettre la production d’hydrogène décarbonée.
Ainsi, une augmentation de la consommation d’électricité est attendue par RTE d’ici à 2050. Selon le scénario de référence de RTE1, qui prend en compte des progrès d’efficacité énergétique et une électrification progressive des usages dépendant pour le moment des énergies fossiles, la consommation électrique française en 2050 devrait être de 645 TWh, soit 1,36 fois la consommation de 2019 (474 TWh2). RTE envisage diverses variantes pour les trajectoires de consommation à l’horizon 2050 mais toutes prévoient une hausse de la consommation d’électricité. Ces variantes vont de 555 TWh (1,17 fois la consommation de 2019) pour un scénario de sobriété, à 754 TWh (1,59 fois la consommation de 2019) pour un scénario reposant sur un fort développement de l’hydrogène.
Pour répondre à cette hausse de la demande en électricité, tout en respectant l’objectif de neutralité carbone en 2050 fixé par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), il est nécessaire de développer des moyens de production électriques à faible émission de gaz à effet de serre. Étant donné que la construction de centrales nucléaire est longue, et que les capacités de développement de l’hydroélectricité sont limitées, il est nécessaire de développer dès à présent les énergies renouvelables.
1 RTE, Futures énergétiques 2050 – Principaux résultats : https://assets.rte-france.com/prod/public/2021-10/Futurs-Energetiques-2050-principaux-resultats_0.pdf
2 RTE, Bilan électrique 2019, consommation brut : https://bilan-electrique-2019.rte-france.com/stabilite-de-la-consommation/
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