Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
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Bonjour,
Si je soutiens l'initiative de la CNDP avec sa volonté de toucher les jeunes et un public plus large, je souhaiterais rappeler que le fil rouge du débat ne doit PAS être noyé, ni que les questions soient orientées délibérément.
L'état à malheureusement trop tendance à utiliser parfois des canaux de communication qu'il maitrise mal, ou qui ne sont pas adaptés au sujet.
L'utilisation d'influenceurs, de jeux (comme j'ai pu le voir sur le compte Twitter de M.Picot), de livres ou autres posent le risque d'une orientation des questions.
Celle qui prime, et qui mobilise tout le monde, c'est l'OPPORTUNITÉ même du projet. Etes-vous pour, oui ou non ? Pour cela, il faut présenter la technologie de l'éolien offshore avec ses atouts et ses inconvénients, mais surtout la juxtaposer aux enjeux territoriaux Oléronnais (biodiversité, parc marin, zone natura 2000, tourisme, pêche, etc) !!
Ce n'est qu'en respectant ces termes que ces initiatives pourront nourrir le débat de façon démocratique. Proposer un jeu ludique pour savoir "ou placer les éoliennes sur la zone Atlantique Sud" serait pour nous une provocation dans le sens où la question de l'opportunité même ne serait pas abordée. Un jeune répondra alors à la question sans savoir si la zone de départ choisi était bonne ou non.
Même chose pour les youtubeurs et influenceurs. Le débat et le projet en cours relèvent de questions très techniques, parfois d'ordre philosophique. Est-ce que ces médias sont adaptés pour faire comprendre aux jeunes ou à un public plus large quelles sont les problématiques en cours ?
La génèse même du débat, c'est le conflit entre un territoire avec ses spécificités (localisation, terroir, image, etc etc) et une technologie. Les outils de communication doivent retranscrire tout cela, et non fausser le débat en posant des questions qui suggèrent déjà que ce projet puisse se faire, ou en ne juxtaposant pas les bénéfices / risques.
Votre difficulté, et je l'entends ce n'est pas simple, c'est de toucher un maximum de personne en vulgarisant si nécessaire, mais sans orienter le débat. La question de l'opportunité DOIT PRIMER. Ces outils doivent faire parti d'un plan marketing / communication réfléchie.
A ce sujet, et même si là encore nous saluons l'initiative de la CNDP, les visites en mobilibus sur les plages cet été ne sauraient être des preuves suffisantes d'une volonté d'avoir touché les jeunes ou un public plus large. Peu étaient au courant de la présence de ces bus, et vous comprendrez volontiers que lorsque nous allons à la plage avec les enfants ou en maillot de bain pendant l'été après 1 an de Covid, nous n'avons pas forcément l'esprit à discuter 1h pour comprendre de quoi il retourne.
C'est au moins une façon d'avoir alerté qu'un projet était en cours, et en cela nous sommes reconnaissant.
Toutefois, face à l'absence des jeunes lors de tous les débats, il y a clairement : soit un manque d'intérêt, soit un manque d'information (les 2 aussi).
La CNDP doit donner envie à la jeunesse et à tous de croire que notre avis compte. Qu'il pourra influencer l'avenir. Des jeunes savent pour ce projet. Mais s'ils ne viennent pas, c'est qu'ils ne croient pas pouvoir changer les choses. "Nous n'avons pas su arrêter un McDo à Dolus, alors un projet éolien...". Voici ce que nous pouvons entendre autour de nous. La politique, la jeunesse n'y croit plus beaucoup.
C'est pour cette raison que j'insiste auprès de la CNDP, a bien faire attention aux moyens de communication utilisés, et à bien connaitre leur code. Il ne suffit pas d'appeler des Youtubers pour avoir fait le travail d'un débat exemplaire.
Nous comptons sur l'impartialité de la CNDP pour permettre une continuité du débat et la prise en compte des enjeux fondamentaux qui touchent notre territoire, car il s'agit bien de cela.
Cordialement
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