Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
A25 • Projets inutiles – Un « pognon de dingue » qui doit être mis ailleurs
Publié
La transition énergétique vise d’abord et avant tout à la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre, responsables du dérèglement climatique.
Cette baisse passe par l’électrification des usages actuellement réalisés par les combustibles fossiles, tels que le transport et le chauffage des bâtiments, et ne peut donc que faire monter notre consommation totale d'électricité. La question est donc de savoir comment continuer à assurer le Service Public de l’électricité en France pour faire face à cette augmentation indispensable de notre consommation, nécessitant de fait l’augmentation de notre capacité de production.
L’état actuel des émissions de CO2 de notre production électrique, comparées à celles de nos voisins, est parfaitement résumé sur les sites Eco2mix et Electricitymap, mines reconnues d’informations fiables. Il y apparait que la France est déjà le pays le plus vertueux d'Europe en termes d'émissions de CO2 (avec la Norvège et la Suède qui possèdent des ressources hydrauliques abondantes et très bas carbone), très loin devant les pays prétendus «vertueux» tels que l’Allemagne. La France atteint ce résultat essentiellement grâce aux 56 réacteurs nucléaires qui nous restent (suite à la funeste et désastreuse fermeture injustifiable de la centrale de Fessenheim), auxquels s’ajoutent nos barrages hydroélectriques.
Une des solutions permettant d’augmenter notre production d’électricité pourrait consister en la création de nombreux champs d’éoliennes industriels, terrestres ou maritimes.
L’expérience des parcs éoliens existants (tant en France qu’ailleurs en Europe) nous montre chaque jour que leur production est totalement soumise aux caprices du dieu Eole (cf. les sites internet précités) et se trouve donc par nature intermittente et aléatoire, avec un coefficient de charge déplorable et sans qu’aucun effet de foisonnement ne soit observable (quand un anticyclone s’installe sur nos pays, il n’y a de vent nulle part à des centaines de km à la ronde). Cette production erratique est de plus décorrélée de la demande et ne répond donc en rien aux exigences des citoyens de tout pays développé.
De plus, comme l’ont démontré de nombreux documentaires et reportages sur le sujet (cf. « éoliennes du rêve à la réalité »), l’implantation de champs d’éoliennes industrielles répond surtout à la voracité de leurs promoteurs, plus intéressés par la captation des subventions qui vont avec (notamment via les tarifs de rachat obligatoires de leur « production », supérieurs au prix du marché) que par la réelle baisse de nos émissions de CO2. Par ailleurs, le coût du raccordement mutualisé des futurs champs d’Oléron et Ré au réseau national est estimé à ce jour à plus d’un milliard d’Euros, à la charge de l’ensemble des citoyens-consommateurs Français via le TURPE, prélevé sur les factures d'électricité des Français.
Ces sommes pharaoniques consacrées à ces projets inutiles seraient mieux dépensées dans la vraie décarbonation de notre économie, via l’isolation des bâtiments et le redéploiement du fret ferroviaire à la place du tout camion.
Les projets soumis à ce débat public sont donc l’exemple-type de la fausse bonne idée qui ne résout pas le problème posé, sous couvert de pseudo « écologie ».
La vraie transition énergétique ne peut consister qu’en l’ajout de nouvelles tranches nucléaires sur les nombreux sites existants qui s’y prêtent en France (car EdF a eu la sagesse de construire dès l’origine les réseaux électriques et d’acquérir les terrains nécessaires à ces extensions de centrales lors de leurs créations).
Sûr et pilotable à la demande H24 - 7/7, le nucléaire français a fait preuve de sa fiabilité depuis plus de 40 ans. Il continue de le faire au quotidien et sera prêt à relever le défi de la transition énergétique bas carbone.
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