Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
A225 • Dépendance et ressources énergétiques
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De la souveraineté et des réserves, disponibilité en combustibles nucléaires
Il est souvent argumenté que, de même que pour le pétrole et le gaz, les disponibilités en minéral pour le combustible nucléaire entretiendrait la France en une dépendance des importations, et en particulier de la prédation qu’elle effectuerait en Afrique.
Il faut donc souligner plusieurs points
1) de l’existence de réserves en France
Officiellement, la France dispose sur son sol de deux ans de réserves d’uranium pour produire de l’électricité. Cette réserve est de loin supérieure à celles des stocks en gaz et pétrole qui ne sont que de quelques mois.
Les minerais exploitables en France contiennent de l’ordre de 5 kg d’uranium par tonne de minerai, alors que nous trouvons, au Canada par exemple, des minerais qui atteignent 200 kg par tonne. Il est donc judicieux aussi de ne pas exploiter ces minerais, qui existent encore, sauf en cas de nécessité. Ils s’ajouteraient aux réserves actuelles en cas de difficulté.
2) de contrats à long terme
La fourniture en uranium par des mines situées à l’étranger correspond soit à des contrats à long terme, soit à des mines possédées par des institutions publiques françaises (Orano, ex Cogema). Ainsi sont assurées 30 années de consommation. Au contraire la disponibilité du gaz et du pétrole en France, qui n’en a plus de réserves, dépend des spéculations des marchés internationaux et du bon vouloir des pays exportateurs tels que la Russie. Or les énergies intermittentes prétendument « renouvelables », éolien et solaire PV ne peuvent exister qu’associées à des sources pilotables, qui en l’absence de nucléaire, sont essentiellement le gaz pour la production d’électricité.
3) du stockage plus facile
Le stockage d’uranium, ainsi que de la matière fissile ou fertile, nécessite surveillance, sécurité, sûreté, mais une place, un volume beaucoup moins grand que pétrole et gaz. Ceci permet donc, sur le territoire national, une garantie pluri annuelle de ressource.
4) de la récupération dans le combustible usé et dans l’uranium appauvri.
Dans les combustibles usés, la proportion d’uranium 235 est encore supérieure à celle de l’uranium naturel. Déjà 10% de la production d’électricité est assurée par le recyclage de ces combustibles. La politique française de retraitement des combustibles usés assure ainsi un surplus de réserve.
L’uranium appauvri, c’est-à-dire les « déchets » des usines d’enrichissement, contient encore de l’uranium 235 récupérable. Cela correspond à environ 5 ans de consommation d’uranium naturel.
5) de la surgénération
En cas d’augmentation des prix de l’uranium naturel de manière importante, la surgénération, possible dans des réacteurs surgénérateurs de type Phénix ou Superphénix, ce dernier bêtement arrêté en 1997, permettra de multiplier par 100, la capacité énergétique de l’uranium, ainsi que de transmuter le thorium 232 en uranium 233, fissile, et de donner à la France une totale autonomie énergétique pour des siècles. Il faut donc relancer le successeur de Superphénix, le projet Astrid.
L’utilisation de l’uranium pour produire de l’électricité offre donc à tous points de vue à la France une sécurité d’approvisionnement infiniment supérieure à des éoliennes assistées par du gaz.
Le gain de place, évitant l’industrialisation de grandes surfaces, en mer ou à terre, industrialisation imposée par ces prétendues « énergies renouvelables » qui n’en sont pas réellement, solaire PV et éolien, est aussi une occasion de préserver la biodiversité et l’environnement humain.
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