Débat public - Eoliennes en mer Nouvelle-Aquitaine
#EolMerNA Projet de parcs éoliens au large de l’île d’Oléron
A226 • Précisions à propos de l'avis de Ré Avenir - A-
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Quelques précisions à propos de l'avis (en pdf) de Ré Avenir, qui rectifie bien de nombreuses fausses croyances, créées par les opposants idéologiques à l'éolien, bien souvent pour le motif inavouable d'essayer de conserver la mainmise du nucléaire sur la production d'électricité en France.
-- Le nucléaire ne peut pas satisfaire la demande d'électricité de 2050 --
Nous avons bien évidemment besoin d'énergies renouvelables puisque la demande en électricité va fortement augmenter d'ici 2050, passant de 480 TWh/an ces dernières années à 650 ou 700 TWh/an en 2050.
Non seulement la production d'électricité nucléaire ne pourra pas satisfaire cette augmentation, mais elle risque bien de décliner avec 47 réacteurs, pour 48.830 MW de capacité, qui atteindront les 50 ans de service entre 2029 et 2040. C'est 80 % de la capacité de production nucléaire actuelle.
S'ils sont construits, le premier des six EPR2 projetés par EDF n'entrerait pas en service avant 2040, malgré le discours habituel (l'EPR devait entrer en service en juin 2012).
La plupart des réacteurs actuels auront disparu en 2050, car leur vieillissement entraîne des problèmes de sécurité (cuve fragilisée avec le flux neutronique et les excursions thermiques).
Les réacteurs nucléaires n'ont produit que 335 TWh en 2020 et 360 TWh en 2021. Pour 2022, EDF ne prévoit que 295 à 315 Wh et 300 à 330 TWh en 2023.
Cinq réacteurs ont été arrêtés en décembre, dont les quatre les plus récents et les plus puissants, à cause de corrosion sur le circuit primaire radioactif. Trois autres réacteurs confrontés au même problème vont être arrêté. Ces huit réacteurs seront à l'arrêt pour six à douze mois.
-- Une correction importante au sujet du photovoltaïque --
Son facteur d'émission, pour des fabrications actuelles, n'est pas de 56 g CO2éq par kWh mais bien inférieur. Cette valeur (56 g) date d'une dizaine d'années (l'Ademe n'est pas à la page) et ne peut pas être uniforme pour toute la France métropolitaine : plus de soleil au sud qu'au nord.
Quatre éléments sont à connaître pour déterminer le facteur d'émission d'une installation photovoltaïque : le contenu carbone du matériel en kg CO2/kWc, l'irradiation solaire annuelle du lieu, la durée d'utilisation et la baisse de rendement sur cette durée d'utilisation.
Le premier élément est donné par cette étude de 2021 du Fraunhofer Institute : "A comparative life cycle assessment of silicon PV modules: Impact of module design, manufacturing location and inventory" (Amelie Müller - 2021-09 - Elsevier), qui mentionne une valeur de 420 à 480 kg CO2/kWc (CO2eq) pour des panneaux de fabrication européenne.
L'irradiation solaire et la production d'électricité par kWc installé est donnée pour chaque mois et pour tout lieu, ici :
https://re.jrc.ec.europa.eu/pvg_tools/fr/#PVP
La durée de vie des parcs actuels est de trente ans, avec une dégradation garantie de seulement 20 % après 30 ans (cas standard).
Par ailleurs, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a fixé une valeur maximale de 550 kg CO2/kWc pour les réponses aux appels d'offres et pour les installations entre 100 et 500 kWc.
En prenant cette valeur de 550 kg CO2/kWc, l'irradiation solaire de différents lieux en France, la légère perte de capacité annuelle (80 % garanti à trente ans), on obtient un contenu carbone de : 19,5 g CO2/kWh à Lille - 18,2 g à Paris - 16,7 g à Nantes - 15,3 g à La Rochelle - 16,0 g à Bordeaux - 15,7 g à Toulouse - 13,8 g CO2/kWh à Perpignan.
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