Débat public - EOS
#DebatpublicEOS Projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée
Q1 • Taille des eoliennes, recyclage de celles-ci, accès aux zones et régulation au réseau électrique
Réponse publiée
Bonjour,
Quelle sera la taille des éoliennes dont il est envisagé l’implantation ?
Quelles sont les méthodes de recyclage des pales d’éoliennes envisagées en fin de vie de la pale (ou en en cours d’exploitation en cas d’incident sur l’une des pales) sachant qu’à ce jour il y a peu ou pas de filières de valorisation des déchets pour les pales en fibre de verre ou en carbone ?
Comment sera régulée l’électricité sur le réseau électrique sachant que l’apport éolien est variable suivant la quantité de vent (il ne faudrait pas que le manque d’énergie éolienne soit compensé par des productions énergétiques polluantes comme des centrales à charbon par exemple) ?
Quel sera le périmètre d’interdiction de circulation (plaisanciers etc.) autour du projet après réalisation ?
Bien cordialement
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
a) Quelle sera la taille des éoliennes dont il est envisagé l'implantation ?
A ce stade de développement du projet, les deux premiers parcs de 250 MW pourraient être composés chacun de 19 éoliennes de 260m de hauteur (en bout de pale) d'une puissance unitaire de 13 MW. Ensuite, les deux extensions pourraient représenter chacune environ 33 éoliennes de 270m de hauteur (en bout de pale) d'une puissance unitaire de 15 MW. Si des éoliennes plus puissantes étaient développées, il pourrait y avoir moins d’éoliennes.
b) Quelles sont les méthodes de recyclage des pales d'éoliennes envisagées en fin de vie de la pale (ou en en cours d'exploitation en cas d'incident sur l'une des pales) sachant qu'à ce jour il y a peu ou pas de filières de valorisation des déchets pour les pales en fibre de verre ou en carbone ?
Le recyclage des matériaux utilisés pour la construction des éoliennes et leur raccordement est aujourd’hui une priorité fixée par le Ministère de la Transition écologique. Les filières sont en cours d’organisation.
Les pales d’une éolienne sont constituées de matériaux composites à base de fibres de verre ou de carbone difficiles à recycler. Avec le développement de cette énergie, qu’elle soit terrestre ou maritime, de nombreuses pales d’éoliennes seront déclassées d’ici quelques années et des filières de recyclages vont se mettre en place.
Elles peuvent alors être broyées et valorisées comme combustible dans les cimenteries, en remplacement des carburants fossiles traditionnellement utilisés. Les cendres servent ensuite de matière première dans la fabrication du ciment. Cette technologie évite donc la production de déchets.
Une autre possibilité consiste à utiliser le broyat de pales pour fabriquer de nouveaux matériaux composites.
c) Comment sera régulée l'électricité sur le réseau électrique sachant que l'apport éolien est variable suivant la quantité de vent (il ne faudrait pas que le manque d'énergie éolienne soit compensé par des productions énergétiques polluantes comme des centrales à charbon par exemple) ?
La bonne gestion de l’équilibre, en temps réel, entre la production et la consommation d’électricité est une question inhérente à tout système électrique, quel que soit le degré de développement des énergies variables telles que l’éolien. En effet, la consommation d’électricité fluctue en fonction de l’activité humaine et des saisons, dans des proportions qui peuvent être très importantes. Aujourd’hui, c’est RTE qui veille sur l’équilibre entre la production et la consommation sur tout le territoire 7j/7, 24h/24.
En France, le parc nucléaire est, par nature, peu flexible pour s’adapter aux évolutions de la consommation. La France s’appuie historiquement sur de la production pilotable d’origine hydraulique, avec des centrales dites de « lac » ou des stations de pompage-turbinage. Mais la France dispose aussi d’un parc thermique fossile utilisé en complément des autres filières. En 2000, il s’élevait à 13 GW répartis entre des centrales au fioul et au charbon. En parallèle du développement de l’éolien et du photovoltaïque, la plupart de ces centrales ont été progressivement fermées et remplacées par environ 8 GW de centrales à gaz.
Les parcs éoliens en Méditerranée ne seront pas les premiers parcs éoliens raccordés sur le réseau. Mi 2021, il y avait près de 18 GW d’éolien terrestre installé en France ; soit 13% de la puissance électrique installée en France. En ajoutant le photovoltaïque, on atteint 21%. RTE gère donc déjà une part importante de production variable. Bien que variable, cette production est largement prévisible, à un horizon de quelques heures à quelques jours. D’autre part, les variations se compensent souvent au niveau national ou européen, grâce au réseau de transport qui assure la solidarité inter-régionale et internationale.
Dans ce contexte, grâce aux mécanismes d’équilibrage mis en place en France et en Europe, le développement des énergies renouvelables en France conduit à une diminution globale des émissions de CO2 du système électrique : la production éolienne se substitue souvent à de la production thermique pré-existante en France, ou à l’étranger quand la France exporte son électricité. Ainsi lorsqu’une éolienne fonctionne, son électricité se substitue pour 77 % à de l’électricité produite par des centrales thermiques utilisant des combustibles fossiles situées en France et à l’étranger.
d) Quel sera le périmètre d'interdiction de circulation (plaisanciers etc.) autour du projet après réalisation ?
La France a pour objectif de favoriser autant que possible la compatibilité des usages en mer, y compris au sein des parcs éoliens, dans les limites permises par la sécurité de la navigation maritime. L’établissement des règles de navigation et d’usages au sein et aux abords de parcs éoliens relève du préfet maritime. La navigation, les pratiques de pêche et tout autre type d’activité au sein des parcs seront interdites pendant la phase de construction puis réglementées en phase d’exploitation.
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