Débat public - EOS
#DebatpublicEOS Projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée
Q2 • Ces éoliennes vont-elles être efficaces ?
Réponse publiée
Pourquoi ces zones ont-elles été choisies? Ces éoliennes vont-elles y être efficaces ? Combien de temps vont-elles produire par an ? Quelle sera leur productivité par rapport à d'autres technologies faiblement carbonées disponibles en France (ex: hydro-électricité, nucléaire...) ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
A) Pourquoi ces zones ont-elles été choisies ?
Depuis 2010, différentes études ont été faites pour définir les meilleures zones d’implantation possibles pour le projet. Elles tiennent compte des contraintes techniques, réglementaires et de Défense, ainsi que des enjeux liés à la pêche, à l’environnement, au transport maritime, à la plaisance et à la filière de l'éolien.
Les macro-zones soumises au débat public sont ainsi issues de plusieurs processus de caractérisation technique de la zone et de concertation des acteurs concernés et du public.
Sur la base d’une première étude réalisée en 2010, le Cerema a cartographié en 2015, puis actualisé en 2018, le potentiel de l’éolien en mer en France métropolitaine, à partir de critères conditionnant la faisabilité technique et économique d’un parc éolien en mer.
En 2018, les préfets coordonnateurs de façade ont engagé un travail de concertation au sein de la commission spécialisée « éolien flottant » du Conseil maritime de façade (CMF). Cette concertation a permis d’identifier quatre « macrozones » pour le développement de l’éolien flottant commercial, basées sur les contraintes techniques, réglementaires et de défense, et prenant en compte les enjeux liés à la pêche, à l’environnement, au transport maritime, à la plaisance et à la filière de l’éolien
Le processus de concertation s’est poursuivi dans le cadre de l’élaboration de la stratégie de façade maritime. Un état des lieux des enjeux et activités a été effectué et des objectifs de développement de l’éolien ont été discutés avec les acteurs locaux réunis au sein du CMF. La concertation menée dans le cadre du CMF pour élaborer le Document Stratégique de Façade (DSF) a ainsi permis de mieux inscrire les macro-zones au sein des zones de vocation du DSF, dans une approche intégratrice de l’ensemble des enjeux.
Plus d’informations sur le choix des zones sont disponibles dans la fiche n°2.
B) Ces éoliennes vont-elles y être efficaces ?
Le golfe du Lion est l’un des endroits au large des côtes françaises avec le plus fort potentiel éolien. Des facteurs de charge élevés pour la technologie de l’éolien sont donc espérés
Les facteurs de charge prévisionnels des fermes pilotes du golfe du Lion se situent entre 43 et 50 % selon les sites. Du fait de vents plus forts au large et des améliorations technologiques attendues dans le domaine de l'éolien flottant, l'hypothèse d'un facteur de charge moyen à 50% a été retenue pour ce projet. Le facteur de charge effectif de chaque parc dépendra de sa localisation (plus la zone est ventée, plus le facteur de charge est élevé) et des technologies d’éoliennes et de flotteurs qui seront retenues par le porteur de projet. Ce facteur correspond au rapport entre l’énergie effectivement produite sur une année et l’énergie qu’aurait pu générer ces éoliennes à leur puissance nominale sur la même période.
Avec les extensions de 500 MW, l’ensemble du projet pourra fournir près de 6,6 TWh d’électricité par an, ce qui représente la consommation annuelle de près de 2,9 millions d’habitants, soit environ 50% de la population de la région Occitanie ou 60% de la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
C) Combien de temps vont-elles produire par an ?
Les éoliennes produiront de l’électricité lorsque le vent moyen se situe entre 3-4 m/s (14 km/h) et jusqu’à un seuil généralement supérieur à 30 m/s (108 km/h), soit près de 85% du temps dans les zones d’étude.
Plus d’informations sur les propriétés techniques des zones sont disponibles dans la fiche n°9.7.
D) Quelle sera leur productivité par rapport à d'autres technologies faiblement carbonées disponibles en France (ex: hydro-électricité, nucléaire...) ?
L’ensemble du projet (2 x 750 MW) pourra fournir 6,6 TWh par an, soit un peu plus qu’un réacteur nucléaire commun du parc français.
D’après EDF, un réacteur de 900 MW, modèle le plus représenté dans le parc français, produit environ 6 TWh d’électricité par an.
Sur l'année 2020, la production hydraulique de la région Occitanie a représenté près de 10,3 TWh et à peu près autant pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (10,9 TWh). L’ensemble du projet (2 x 750 MW) représente légèrement plus de 60% de la production hydraulique de la région Occitanie ou de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2020.
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