Débat public - EOS
#DebatpublicEOS Projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée
Q6 • Technique d'installation
Réponse publiée
Une éolienne terrestre est fixée sur un socle béton de 800 à 1 500 tonnes selon la taille de l'éolienne.
Quelle surface et quelles sont les caractéristiques (matériaux...) du socle flottant ? Les matériaux utilisés sont ils bien inscrits dans une filière connu de recyclage ?
Et le coût du démontage et du recyclage de ce socle est il bien dans le projet ? Le propriétaire a-t-il bien pris les engagements à la hauteur de l'enjeu (impact écologique, capacité à tenir ses engagements...) ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
- Une éolienne terrestre est fixée sur un socle béton de 800 à 1 500 tonnes selon la taille de l'éolienne. Quelle surface et quelles sont les caractéristiques (matériaux…) du socle flottant ?
Les fondations des éoliennes flottantes sont des flotteurs maintenus par des lignes d’ancrage reliées aux fonds marins. L’électricité produite est diffusée par un câble relié à un poste électrique en mer. Le choix du flotteur sera réalisé par le porteur de projet qui sera sélectionné à l’issue d’un processus de mise en concurrence.
Pour la Méditerranée, ces flotteurs pourraient ressembler à ceux qui seront utilisés pour les fermes pilotes méditerranéennes, mais ils pourraient aussi adopter une toute autre forme. Ils pourraient être constitués de béton, d’acier ou d’une structure mixte acier-béton.
Les dimensions des flotteurs varient fortement en fonction de la technologie retenue, de la taille des éoliennes ou de leur système d’ancrage. Il est aujourd’hui compliqué de prédire la taille des flotteurs qui pourraient être installés pour ce projet. La hauteur émergée pourrait aller de quelques mètres à une vingtaine de mètres, la hauteur immergée de quelques mètres (technologie barge) à une centaine de mètres, et le diamètre équivalent du flotteur au niveau de la ligne d’eau d’une dizaine de mètres à légèrement moins d’une centaine de mètres (technologie semi-submersible).
A titre indicatif, les dimensions des flotteurs des fermes pilotes méditerranéennes sont précisées à la page 5 du livret technique .
- Les matériaux utilisés sont-ils bien inscrits dans une filière connue de recyclage ?
Le recyclage des matériaux utilisés pour la construction des éoliennes et leur raccordement est aujourd’hui une priorité fixée par le ministère de la Transition écologique et des objectifs de recyclabilité pourraient être insérés dans le cahier des charges de la procédure de mise en concurrence.
Les parties métalliques comme le mât et le rotor constituent plus de 90 % du poids des aérogénérateurs : leur recyclage est déjà organisé dans les filières existantes.
Les parties en acier ou en béton qui pourraient composer les flotteurs seront recyclées dans les filières existantes.
Les pales d’une éolienne sont constituées de matériaux composites à base de fibres de verre ou de carbone plus difficiles à recycler. Avec le développement de cette énergie, qu’elle soit terrestre ou maritime, de nombreuses pales d’éoliennes seront déclassées d’ici quelques années et des filières de recyclages vont se mettre en place.
Elles peuvent alors être broyées et valorisées comme combustible dans les cimenteries, en remplacement des carburants fossiles traditionnellement utilisés. Les cendres servent ensuite de matière première dans la fabrication du ciment. Cette technologie évite donc la production de déchets. Une autre possibilité consiste à utiliser le broyat de pales pour fabriquer de nouveaux matériaux composites.
Plusieurs projets de R&D (ZEBRA, CETEC notamment) avec pour objectif la création de pales 100 % recyclables sont en cours. Les technologies issues de ces programmes pourraient être disponibles pour les parcs méditerranéens.
- Et le coût du démontage et du recyclage de ce socle est il bien dans le projet ? Le propriétaire a-t-il bien pris les engagements à la hauteur de l'enjeu (impact écologique, capacité à tenir ses engagements...) ?
L’exploitant d’un parc éolien en mer est contraint de démanteler le parc, à sa charge, en vue de restituer le site dans un état comparable à l’état initial. Cette obligation de démantèlement est inscrite dans le cahier des charges du dialogue concurrentiel et retranscrite dans ses autorisations administratives.
Dès le début de l’exploitation, le producteur devra avoir constitué des garanties financières dédiées au futur démantèlement du parc éolien. Le montant de ces garanties financières doit permettre de couvrir l’intégralité des coûts des opérations de démantèlement et les pénalités applicables en cas de retard dans le calendrier de démantèlement.
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