Débat public - EOS
#DebatpublicEOS Projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée
Q8 • Quel est le nombre d'emplois créé par l'éolien à l'étranger ?
Réponse publiée
Les études vantent toujours des emplois directs ou indirects en France. Quel est le nombre d'emplois créé hors de France ?
(On utilisera la même méthodologie que d'habitude)
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Bonjour et merci pour votre question,
A ce stade, nous ne pouvons pas estimer combien d'emplois pourrait créer ce projet à l'étranger. La localisation des impacts économiques dépendra du lauréat choisi. Il n’est cependant pas juridiquement possible de prévoir un critère de notation qui porterait sur des engagements relatifs à l’emploi local ou sur la nationalité du candidat.
Le débat public porte non pas sur un projet précis présenté par un lauréat, mais sur des caractéristiques générales d’un ou plusieurs projets éoliens en mer, porté pour le moment par l’État lui-même. Il n’est donc pas possible, tant que le lauréat n’a pas été désigné, de savoir où seront implantées les différentes activités nécessaires à la construction du parc. Le projet dans ses aspects industriels se construit dans le temps long, dès le stade de l’élaboration des offres lors de la procédure de mise en concurrence et jusqu’au démantèlement du projet. Le débat public en cours a notamment vocation à porter à connaissance des futurs candidats l’avis des citoyens sur la localisation des différentes activités (construction des pièces, assemblage, base de maintenance, etc).
L’emploi dans le domaine de l’éolien en mer est cependant déjà une réalité sur le territoire national, l’installation d’éoliennes en mer impliquant une structure de coûts et d’activités propices au développement d’une filière industrielle à proximité des sites d’implantation des parcs éoliens. À la concrétisation des six premiers parcs éoliens en mer engagés depuis 2012 sont ainsi associés le développement et la structuration d’une filière industrielle de l’éolien en mer, posé et flottant, en France. Les engagements pris lors des procédures de mise en concurrence de ces premiers projets ont déjà abouti à la création, en 2014, de l’usine General Electric Renewable Energy de Saint-Nazaire, spécialisée dans la fabrication de nacelles et de générateurs. Cette usine et le centre d’ingéniérie qui lui est associé à Nantes emploient plus de 750 personnes à eux deux et l'entreprise a également créé plus de 1200 emplois indirects auprès de sous-traitants français pour ses projets à l’étranger, en attendant la réalisation des parcs français. En parallèle, la plus grande usine de fabrication de pales pour l’industrie éolienne a été inaugurée à Cherbourg par LM Wind Power en 2019. À terme, ce sont près de 600 emplois directs et 2 000 emplois indirects que l’entreprise envisage de créer. D’autres déploiements industriels sont prévus comme notamment la création, au Havre, d’ici fin 2021-début 2022, d’une usine pour la fabrication de nacelles, de pales, les opérations logistiques et le pré-assemblage des éoliennes. En 2020, ce sont près de 1800 emplois qui ont été créés en France dans la filière éolienne en mer. Ceux-ci bénéficient directement aux habitants des régions où sont implantés les premiers parcs.
La jeune filière de l’éolien flottant n’est pas encore structurée, mais la France s’est déjà placée en leader avec quatre fermes pilotes en cours de développement. Il y a l’opportunité pour des entreprises françaises de se positionner en pointe sur les marchés des éléments du flotteur. L’éolien flottant présente par ailleurs l’avantage d’assembler au port les turbines sur les flotteurs, ce qui renforce le rôle du port d’installation et d’une base logistique terrestre, à proximité du parc.
Plus de 600 millions d’euros ont déjà été investis pour l’adaptation des infrastructures portuaires françaises, afin de permettre l’accueil des activités de construction et d’assemblage des composants des éoliennes en mer. L’Occitanie est à ce titre la première région française pour les investissements portuaires en 2020, notamment grâce à ceux de Port-La-Nouvelle qui pourrait devenir un hub dédié à la technologie du flottant.
Signaler un problème
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: