Débat public - Plateforme photovoltaïque "Horizeo"
Projet de plateforme photovoltaïque à Saucats en Gironde
Q17 • Privatisation de la production d'électricité
Réponse publiée
Question posée dans la messagerie instantanée Zoom par Jérémy Ringot durant la réunion publique du 9 septembre à Bordeaux
"A force d'implantation de parcs éoliens et photovoltaïques privés, demain l'électricité sera davantage produite par des acteurs privés que publics ... Quels garde-fous existent pour assurer un coût de l'électricité abordable à tout citoyen alors qu'aujourd'hui déjà 12 millions de personnes sont en précarité énergétique ?"
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L’électricité en France est aujourd’hui majoritairement produite par une entreprise publique : EDF, détenant l’intégralité du parc nucléaire ainsi que la quasi-totalité des concessions hydrauliques. Si le développement de parcs éoliens et photovoltaïques peut être porté par des entreprises privées, c’est le cas également de l’opérateur historique. EDF, détenu à 84% par l’Etat, produit en effet entre 80 et 90% de l’électricité en France, tous moyens de production confondus, selon les données de production de l’année 2020.
S’agissant de la précarité énergétique, celle-ci est définie par le croisement de plusieurs facteurs et fait l’objet d’une politique publique définie et déployée par l’Etat.
Selon les termes de la loi, « est en situation de précarité énergétique une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou conditions d’habitat ». Cette définition illustre que la précarité énergétique n’est pas définie uniquement par la capacité d’accéder à une énergie compétitive mais également par des facteurs liés à la qualité de l’habitat et aux ressources financières des personnes. Selon l’Observatoire national de la Précarité énergétique, elles sont en effet 12 millions.
Il revient à l’Etat de fixer et financer les mesures prises pour lutter contre la précarité énergétique. Aujourd’hui, le principal outil de cette politique publique est le « chèque énergie », qui permet, selon la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 (LTECV), aux ménages disposant de ressources modestes de régler leurs dépenses de gaz et/ou d’électricité mais aussi de financer certains travaux de rénovation énergétique. En 2020, il a bénéficié à près de 5,7 millions de ménages. D’autres mesures, comme l’interdiction des « passoires énergétiques », contribuent à cette lutte contre la précarité énergétique.
Concernant le coût de l’électricité, les appels d’offres en France, organisés par la Commission de régulation de l’énergie pour les filières éoliennes et solaires, révèlent un prix de l’électricité renouvelable aujourd'hui situé en moyenne autour de 5 à 6 centimes d’euros par kilowattheure, concernant les éoliennes terrestres et les parcs solaires au sol d'une puissance supérieure à 5 MW. Ces prix sont inférieurs aux prix actuellement observés sur les marchés de l’énergie, en France comme en Europe.
Les énergies renouvelables sont ainsi désormais compétitives, et la responsabilité des opérateurs comme ENGIE ou Neoen est de contribuer au développement d’énergies renouvelables toujours plus compétitives, au bénéfice de la collectivité.
Pour les particuliers, deux tarifs sont accessibles dans l’électricité : le tarif réglementé aussi appelé « Tarif Bleu » ou le tarif proposé par les nouveaux fournisseurs concurrents du fournisseur historique. Les évolutions de ces tarifs sont dépendantes du prix de l’électricité sur le marché de l’électricité ainsi que, pour les tarifs non-réglementées, des stratégies commerciales des fournisseurs.
Les énergies renouvelables n’entraînent pas de volatilité des prix de marché, leur modèle économique ne dépendant pas de l’importation continue de ressources fossiles. Les fluctuations principales sur le marché de l’électricité sont liées aux cours du gaz, du pétrole et du CO2, sur le marché français comme européen.
Enfin, le parc photovoltaïque d’Horizeo est développé selon le modèle des contrats de gré-à-gré (autrement appelés Power Purchase Agreement, ou PPA), c’est-à-dire que son financement sera lié à l’établissement d’un contrat de fourniture d’énergie de long terme avec des entreprises consommatrices d’électricité engagées dans la transition énergétique, et donc ne nécessitera aucune aide ou subvention de la part de l’Etat.
Nous restons à votre disposition
L'équipe projet d'HORIZEO
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