Débat public - Plateforme photovoltaïque "Horizeo"
Projet de plateforme photovoltaïque à Saucats en Gironde
Q22 • Composition des panneaux photovoltaïques
Réponse publiée
Question posée dans la messagerie instantanée Zoom par Sylvain Mondary durant la réunion publique du 9 septembre à Bordeaux
"Quels sont les métaux rares nécessaires à la construction du parc photovoltaïque ? Où irons nous les chercher ? Quel en est le coût écologique ?"
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Une récente étude de l'ADEME, publiée sous forme de fiche technique nommée « Terres rares, énergies renouvelables et stockage d’énergie » évalue la question de la fabrication des panneaux photovoltaïques, notamment sous l'angle des matériaux les composants (https://librairie.ademe.fr/energies-renouvelables-reseaux-et-stockage/492-terres-rares-energies-renouvelables-et-stockage-d-energies.html)
Afin de répondre à cette question, il convient en premier lieu de distinguer deux notions généralement mal interprétées : les terres rares et les métaux "rares". Les métaux rares sont produits en faibles tonnages, à moins 100 000 tonnes par an selon le Bureau Français de Recherche Géologique et Minière. Il sont au nombre d'une quarantaine. Parmi eux, on compte une famille spécifique nommée "terres rares", ce sont les lanthanides présents dans le tableau périodique des éléments. Contrairement à ce que leur nom laisse entendre, ces éléments sont très abondants dans la croute terrestre, mais ils sont en revanche relativement difficiles à extraire.
Malgré les idées reçues, 96% des panneaux solaires produits dans le monde en 2018 ne contenaient ni terre rare, ni métaux rares. Les 4% de panneaux qui en contiennent sont les panneaux de technologie « couche mince », dont le module est composé, entre autres, d’indium et de gallium. Là encore, ces deux éléments n’appartiennent officiellement pas à la catégorie « terres rares » mais plutôt aux « métaux rares », aux côtés du cobalt et du lithium.
Les modules photovoltaïques de technologie « monocristalline » et « poly-cristalline » (96% du marché) ont comme principal composant le silicium . Très abondant à la surface de la croûte terrestre, le silicium est un métalloïde que l’on retrouve principalement sous formes de sel (silicate) ou bien de sable (sable de silice). Les terres rares et métaux rares ne représentent ainsi pas ou peu d'enjeux en matière de solaire photovoltaïque.
La très grande majorité des panneaux solaires est constituée de silicium cristallin, élément que l’on extrait du sable ou du quartz et qui, comme le verre, est 100 % recyclable. Ces panneaux solaires contiennent aussi des éléments en argent, en aluminium ou en cuivre et, selon les modèles, du plastique. On estime ainsi la répartition moyenne des matériaux composant les panneaux photovoltaïques de la façon suivante : 5% de silicium, 76% de verre, 10% de plastiques et 9% de métaux.
Enfin, concernant le lieu de fabrication, les caractéristiques techniques du projet n'étant pas encore figées, il n’est pas possible de déterminer à ce stade d’où proviendront les matières premières, les équipements et qui seront les fournisseurs. Néanmoins, comme c’est le cas pour tous leurs projets de parcs photovoltaïques (panneaux photovoltaïques, onduleurs, transformateurs …), ENGIE et NEOEN se fournissent auprès des plus importants fabricants du secteur.
Si la grande majorité des modules photovoltaïques est actuellement fabriquée en Asie (notamment en Chine où la production s’est massivement développée ces dix dernières années), l’option de s’approvisionner également auprès de fabricants de modules européens est envisagée. Elle dépendra cependant des capacités de production des fournisseurs ainsi que des prix.
Les structures en acier sont quant à elles généralement fabriquées en Europe, ainsi que les câbles, les transformateurs et les onduleurs. En fonction de l’évolution du marché d’ici la construction du parc photovoltaïque, certains produits pourraient également provenir d’autres régions du monde.
La réalisation d'un bilan carbone complet du projet est actuellement en cours, permettant ainsi d'estimer l'impact carbone du cycle de vie complet des panneaux solaires. Les résultats ne sont donc pour l'heure pas encore connus, mais un atelier notamment dédié à ce sujet sera organisé dans le cadre du débat public, en date du mardi 9 novembre. Des résultats d'études seront également partagés au cours du débat.
Nous restons à votre disposition
L'équipe projet d'HORIZEO
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