Débat public - Plateforme photovoltaïque "Horizeo"
Projet de plateforme photovoltaïque à Saucats en Gironde
Q34 • Evaluation des risques
Réponse publiée
Question posée à l'occasion de la réunion publique du 9 septembre à Bordeaux par Benoist Aulanier
« J’aimerais savoir, au sujet de ces risques (incendies, inondations, îlots de chaleur …), s’agissant de sujets inédits, pour lesquels nous n’avons pas de recul scientifique, avons-nous les moyens d’évaluer ces risques à la taille de ce projet ? »
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Les enjeux liés au projet HORIZEO sont en cours d'étude et des mesures seront proposées dans le cadre de sa conception.
Le risque incendie constitue un risque connu pour l'ensemble des activités. Chacune des activités prévues dans le cadre d'HORIZEO intègre, de base, des dispositions pour y répondre. La prise en compte de ce risque est par ailleurs encadrée par la réglementation (règlement interdépartemental de protection de la forêt contre l’incendie), et le Service Départemental des Incendies et de Secours (SDIS) ainsi que la Défense des Forêts Contre les Incendies en Aquitaine (DFCI) ont émis des préconisations dans le cadre de la conception et l'exploitation des parcs photovoltaïques. En outre, des échanges avec le SDIS et la DFCI ont eu lieu et se poursuivront pendant toute la durée du développement du projet.
Concernant le risque inondation, il est lié à la coupe des pins, qui n'absorberont plus l'eau de la nappe. Ce phénomène est déjà observé lors des coupes rases dans le cadre de l'activité sylvicole. Aujourd'hui, sur le site d'étude de 2000 ha, environ 1000 ha sont actuellement en coupe rase ou avec des pins de moins de 3 ans. Cette situation est normale, elle est le résultat de l'application du plan simple de gestion du groupement forestier. Pour qualifier l'enjeu inondation et définir les mesures à mettre en œuvre pour y répondre des études sont en cours :
- une étude hydraulique, qui va notamment qualifier le réseau hydrographique sur le site et à son aval, en relevant notamment les points sensibles le long des cours d'eau, jusqu'à la Garonne
- une étude hydrogéologique et une modélisation, qui permettront de déterminer la hauteur de nappe après la coupe des boisements et donc d'estimer la quantité d'eau supplémentaire qui pourrait être apportée dans le réseau hydrographique (eau issue du ruissellement des eaux pluviales et eau de la nappe).
Les conclusions de ces deux études permettront de proposer des mesures adaptées.
S'agissant du risque d'îlot de chaleur, ce thème est initialement apparu concernant les zones urbaines. Depuis quelques années, il est étudié sur les parcs solaires. Dans le cadre du développement du projet HORIZEO, l'INRAE (Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) a réalisé une revue bibliographique sur ce thème. Ainsi, une première étude (Barron-Gafford et al. - 2016), réalisée sur un parc solaire, dans un cadre désertique (absence de végétation) conclue à l'existence d'un îlot de chaleur. Cet échauffement de l'air est surtout attribué à la quasi absence d'évapotranspiration sur le périmètre du parc. Il est important de souligner que ce climat et cet environnement sont très différents d'un parc solaire en zone sylvicole dans le Sud-Ouest de la France, où la végétation repousse spontanément sous les panneaux et en inter-rangée. Une autre étude (Armstrong et al - 2016) réalisée en climat tempéré et sur prairie mesure une diminution de la température sur un parc solaire.
Ces risques feront l'objet d'un atelier de présentation des études en cours et à venir le 8 novembre 2021.
Restant à votre disposition,
L'équipe projet HORIZEO
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