Débat public - Plateforme photovoltaïque "Horizeo"
Projet de plateforme photovoltaïque à Saucats en Gironde
Q73 • Panneaux photovoltaïques vs forêt
Réponse publiée
Bonjour,
Ne vaudrait-il pas mieux utiliser des surfaces déjà artificialisées pour implanter ces panneaux ? Ils en existe beaucoup : toits des nombreuses zones commerciales, industries, etc, friches industrielles, toits des logements, etc.
Détruire la forêt pour implanter des panneaux photovoltaïques paraît paradoxal. Elle est aussi une source de biodiversité et un puits à carbone. La supprimer va à l’encontre du but recherché de réduire notre impact carbone.
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
S'agissant de l'installation des panneaux photovoltaïques sur des sites artificialisés, les deux entreprises privilégient bien entendu ces zones artificialisées conformément au cahier des charges de l’appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Énergie. En effet, ENGIE et NEOEN exploitent et développent actuellement des projets sur des zones telles que d'anciennes décharges, mines ou carrières par exemple.
Une étude de l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) avait par ailleurs fait un premier recensement du foncier compatible avec ce type de projets département par département, avec un potentiel théorique de l’ordre de 13 GW en Nouvelle-Aquitaine. La deuxième phase de cette étude devait étudier plusieurs critères supplémentaires comme la maîtrise foncière et les possibilités de raccordement. La stratégie ENR de l’État en Nouvelle Aquitaine estime dorénavant que le potentiel maximum disponible sur sites artificialisés serait de l’ordre de 4 300 ha à des conditions de faisabilité économique qui ne sont pas évaluées et laissant entrevoir un potentiel plus limité, de 2,7 à 2,9 GWc.
Plus récemment, la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) de Nouvelle-Aquitaine a mené une étude afin d'identifier des terrains susceptibles d'accueillir des projets photovoltaïques sur le territoire néo-aquitain, sur la base de travaux de l'ADEME. L'étude porte sur des terrains délaissés, des sites pollués, des friches, des parkings, etc. Cette analyse conclue que les surfaces potentielles en Nouvelles-Aquitaines seraient de l'ordre de 3 900 hectares, sans toutefois avoir mené d'études de faisabilité pour en évaluer la possibilité d'accueillir des parcs solaires. Cette analyse, ayant fait l'objet d'une synthèse en novembre 2021, esquisse donc un potentiel encore inférieur à l'estimation précédente.
La Région Nouvelle Aquitaine prévoit de passer de 2,2 GW de capacités actuelles à 8,5 GW en 2030, bien au-delà du potentiel sur sites artificialisé de 2,7 à 2,9 GWc estimés dans la stratégie ENR de l'Etat en Nouvelle-Aquitaine.
Ainsi, nous avons besoin de tous types de projet pour répondre aux ambitions nationales et régionales en matière de transition énergétique.
Les porteurs de projet rappellent également que le défrichement sera compensé de façon adéquate et substantielle au regard de la biodiversité présente sur site et de son poids dans l’économie de la filière bois. En outre, nous travaillerons en concertation avec les acteurs locaux pour définir ce qui correspond le mieux aux besoins du territoire en matière de diversification des essences. Les porteurs de projet ont souhaité d’ores-et-déjà s'engager à compenser physiquement à minima le double de la surface qui sera défrichée.
S'agissant de la biodiversité, une étude de la faune et de la flore du site est actuellement en cours et va permettre d'identifier les secteurs dont les enjeux ne sont pas compatibles avec le projet, et qui doivent être évités, et les parcelles aménageables sous conditions (application de mesures environnementales). Des mesures en faveur du développement de la biodiversité seront proposées. Un atelier de restitution des premiers résultats à eu lieu dans le cadre du débat public, vous pouvez en prendre connaissance à ce lien https://www.debatpublic.fr/photovoltaique-horizeo/retour-sur-les-ateliers-de-restitution-detudes-environnementales-2629.
Un bilan carbone prenant en compte le défrichement est également en cours de réalisation, et ses premiers résultats ont été partagés sur le site de la Commission Particulière du Débat Public dédié à ce projet (https://www.debatpublic.fr/photovoltaique-horizeo/retour-sur-les-ateliers-de-restitution-detudes-environnementales-2629). Celui-ci met en avant qu'à services rendus équivalents (production électrique, d'hydrogène, de services numériques, etc), le projet HORIZEO serait générateur de deux à trois fois moins de dioxyde de carbone que les mêmes services rendus par la moyenne des méthodes mises en œuvre en France actuellement. Avec 19 grammes de CO2 par kWh produit, le bilan carbone du projet serait donc inférieur à la moyenne nationale évaluée à 46g de CO2/kwh (46 gCO2éq. / kWh correspond au mix moyen pour la production en 2019 (RTE) avec les empreintes Carbone de chaque source d’énergie - Base Carbone) tel qu'établi par le cabinet Gingko21. Le projet permettrait ainsi de réduire les émissions de dioxyde de carbone du secteur de la production électrique française.
Nous restons à votre disposition
L'équipe projet HORIZEO
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