Débat public - Plateforme photovoltaïque "Horizeo"
Projet de plateforme photovoltaïque à Saucats en Gironde
Q99 • Réversibilité du projet HORIZEO
Réponse publiée
Les maîtres d’ouvrages revendiquent le caractère réversible du projet Horizéo (Cf réponse à la question Q6) et affirment qu’un démantèlement et une remise en état du site sont prévus à l’expiration du bail ou bien dans le cas d’une résiliation anticipée.
Le projet énergétique Horizeo est certes plus facilement démontable qu’une centrale nucléaire, mais le dossier des maîtres d’ouvrage, montre que les « briques » du projet ne sont guère plus réversibles qu’une zone industrielle quelconque et/ou hangar logistique, à laquelle elles s’apparentent.
Outre le parc photovoltaïque avec ses nombreuses pistes d’accès et ses installations électriques, mises en évidence lors de la visite de la centrale photovoltaïque de Cestas, le projet Horizeo comprend :
- Un centre de donnée s’appuyant sur un bâtiment d’environ 2,5 hectares, dont il n’est pas envisagé le démantèlement (Cf réponse à la question Q51) auquel il convient de rajouter les parking et voies d’accès.
- L’unité de stockage d’électricité (batteries) nécessitant 2700 à 3500 m2 de surface bétonnée (couche de concassé + plateforme de béton)
- L’unité industrielle d’électrolyse s’étendant sur 1 hectare auquel il convient de rajouter le parking et la route d’accès poids lourds (6 à 8 rotations par jour)
Question a)
Quel est le nombre de kilomètres de chemins d’exploitation à construire, envisagés pour desservir les 1000 hectares du parc photovoltaïque ?
Est-il prévu de les ramener dans leur état original de sol forestier, lors du démantèlement du parc ?
Question b)
Quel est le nombre de kilomètres de câbles électriques enterrés qui sont nécessaires au fonctionnement du parc photovoltaïque ?
Est-il prévu de les retirer lors de la remise en état du site?
Question c) :
Quel sera le nombre total de poste de transformation (onduleur + transformateur) et leur emprise unitaire au sol ?
Question d)
Quelle sera la masse totale du matériel (supports en aluminium, 3 millions de panneaux, câbles électriques…) nécessaire à la réalisation des 1000 hectares du parc photovoltaïque ?
Question e)
Quelle sera la surface totale artificialisée destinée à recevoir les locaux techniques (accueil du personnel, sous-traitants et visiteurs) ainsi que les sous-stations et postes de transformation ?
Questions f)
Le raccordement du parc de chacun des 2 exploitants au poste électrique de Saucats s’effectuerait par l’intermédiaire d’un double liaison souterraine à une tension de 225 000 volts et d’une longueur qui sera comprise entre 5 et 10 kilomètres ?
Est-il envisagé de supprimer ces lignes électriques enterrées haute-tension lors du démantèlement du parc photovoltaïque ?
Réponse officielle :
Réponse de la maîtrise d'ouvrage
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Question a)
A ce stade du projet, les plans de masse n'étant pas encore réalisés car dépendant de plusieurs facteurs (dont les études environnementales qui ne sont pas encore achevées), les maîtres d'ouvrage ne peuvent pas évaluer avec précision quel linéaire de piste sera nécessaire dans le cadre du projet.
Toutefois, il existe actuellement sur le site, en périphérie de chaque parcelle, des pistes de circulations utilisées notamment par les engins forestiers et camions servant au transport du bois sortant des parcelles et qui s’élèvent a plusieurs dizaines de kilomètres. Les relevés effectués évaluent à plus de 150 hectares la surface de piste déjà présente sur le site. Tout ce réseau de pistes serait conservé et réutilisé dans le cadre de l'implantation du projet HORIZEO. Des pistes complémentaires pourraient être créées de manière ponctuelle, mais le souhait du maître d’ouvrage est de valoriser tout d'abord le plus possible le réseau existant.
Le réseau actuel de pistes serait laissé en l’état et certaines d’entres elles (estimées à un quart du réseau a ce stade du projet) seraient aménagées pour les accès aux postes de transformation électrique. Dans cette optique, celles-ci seraient aménagées sur 5 à 6m de large avec un apport de matériaux de type GNT (grave non traitée) sur 20 à 30cm de profondeur environ. Ce type de piste est entièrement réversible.
Dans le cadre d'une remise en état, ces matériaux peuvent effectivement être réutilisés pour d’autres pistes ou sous-couches de routes. Un décompactage des surfaces peut ensuite être assuré par un tracteur équipé avec une griffe agricole.
Certaines pistes pourraient également être demandées en supplément par le Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Gironde ou et la Défense des Forêts Contre l'Incendie pour assurer la sécurité du site.
Question b)
Pour les mêmes raisons que pour la question a), il n'est à ce jour pas possible d'apporter une réponse précise. Néanmoins, ce chiffre pourrait se situer autour de plusieurs centaines de kilomètres. Une partie de ce câble serait effectivement enterré via des tranchées (à environ 90cm de profondeur), tandis qu'une autre partie circulerait quant à elle directement sur les structures.
Il est effectivement prévu, dans le cadre du démantèlement d'HORIZEO, de retirer l'ensemble des câbles présents sur les structures ou enterrés dans les tranchées dans le but de procéder à leur recyclage.
Question c)
Le nombre de transformateurs et onduleurs dépend de la puissance du parc photovoltaïque. Il est donc nécessaire de disposer des choix techniques finaux pour évaluer précisément la quantité de ces équipements électriques. Or, comme évoqué pour les question a) et b), les porteurs de projet ne disposent pas de ces informations.
Cependant, nous pouvons raisonner en ordre de grandeur pour proposer une première approche.
Un poste électrique représente généralement une emprise de 30m² environ (soit l’équivalent de 1 container) et permet de raccorder 5 a 7MW. En extrapolant, il serait envisageable d'atteindre 150 à 200 poste de 30m² pour une puissance raccordée de l'ordre de 1 GW, soit 6 000m² répartis sur les 1000 hectares.
Question d)
La masse totale du matériel nécessaire à la réalisation du parc photovoltaïque dépend également des choix techniques finaux qui seront réalisés ultérieurement. Toutefois, une première approche de cette question a été traitée par le cabinet Gingko21 (https://www.gingko21.com/) dans le cadre de l'étude de l'empreinte carbone qui lui a été confiée. L'ensemble des données relatives à cette étude, dont les masses des composants du parc et les méthodologies appliquées pour déterminer celles-ci, seront publiées prochainement, dès la revue critique confiée à trois experts achevée (un président de revue, un expert en sylviculture et un expert en photovoltaïque).
Question e)
La réponse à la question e) est partiellement similaire à celle de la question c), soit environ 6000m² pour les postes électriques (type container), disséminés sur les 1000Ha.
Pour les sous-stations, un ordre de grandeur permet d'envisager l’occupation au sol de l’ordre de 2 à 3 ha environ (en comparaison, la sous station de Cestas occupe 5 000m²) sur lesquels il n’y aurait que la moitié d’artificialisé.
En revanche, s'agissant des surfaces destinées aux personnels et visiteurs, les porteurs de projet souhaitent principalement valoriser les locaux déjà existants sur site ou utiliser les locaux du centre de données
Des bâtiments seraient également à prévoir pour la brique agrivoltaïque, dont les dimensions dépendront des caractéristiques techniques de celle-ci.
Question f)
RTE précise que lors du démantèlement du parc photovoltaïque, les liaisons électriques souterraines de raccordement, dont RTE serait propriétaire et responsable, seraient avant tout mises hors service. Avant la fin de l’exploitation du site HORIZEO, une étude pourrait être réalisée par RTE sur le démantèlement des câbles et les impacts associés, en prenant en compte les enjeux environnementaux, ainsi que ceux liés aux activités et à la sécurité.
Nous restons à votre disposition,
L'équipe projet HORIZEO
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