Débat public - Noeud ferroviaire lyonnais long terme
#DebatNFL Débat Public sur le projet d'aménagement du noeud ferroviaire lyonnais long terme
Q118 • Matériel thermique sur ligne entièrement électrifiée
Réponse publiée
Il y a un TER (enfin une poubelle roulante) qui part de Chambéry et qui va à Grenoble, entre 12h et 14h, du lundi au vendredi, et qui roule au mazout... alors que la ligne est entièrement électrifiée.
Je serais très curieux de savoir pourquoi ?
Réponse officielle :
Bonjour,
Six trains de voyageurs circulent en semaine entre Chambéry – Challes les Eaux et Grenoble dans la tranche horaire de 12h00 à 14h00.
Celui que vous mentionnez devrait être le train TER n° 883712 qui assure la relation entre la gare origine de Chambéry – Challes les Eaux (départ à 12h44) et la gare terminus de Grenoble (arrivée à 13h37).
Parmi les six trains répertoriés, il s’agit en effet du seul train assuré avec du matériel thermique (c’est-à-dire fonctionnant avec un moteur Diesel) de la série X 73500 (autorail). Les cinq autres trains sont assurés avec du matériel électrique.
Ce train est le train d’alimentation entre la ligne Grenoble / Gap (non électrifiée) et le centre de maintenance des matériels de la série X 73500 basé à Chambéry. Il est donc nécessaire d’acheminer cette motrice entre Grenoble/Gap et Chambery. Pour éviter une circulation « à vide », la motrice est accolée à un train de voyageurs pour en faire une circulation commerciale, qui est le train n° 883712 dans ce sens-là.
Les motrices de la série X 73500 sont agréées pour circuler sur le Réseau Ferré National, dans les mêmes conditions de propreté que les autres matériels.
En 2019, le carburant Diesel représente encore 25% de l’énergie consommée par les trains TER et est responsable de 75% de leurs émissions de CO². Voyager dans un train TER reste cependant cinq fois moins polluant que se déplacer en voiture individuelle.
Dans le cadre de la transition énergétique, les matériels équipés uniquement de moteurs Diesel comme la série X 73500 vont disparaître petit à petit. Il est envisagé leur totale disparition à l’horizon 2035.
Ce processus a débuté au début des années 2000 avec l’apparition de matériels bi-modes (première mise en service en 2004) : lorsque ceux-ci circulent sur une section de ligne électrifiée, ils utilisent l’énergie électrique grâce à un pantographe captant l’électricité dans la caténaire et, lorsqu’ils circulent sur une section de ligne non-électrifiée, ils utilisent un moteur thermique.
En 2019, 20% des trains TER sont assurés avec du matériel bi-mode.
A l’horizon 2021, c’est-à-dire demain, devraient circuler les premiers matériels hybrides combinant la traction électrique, la traction Diesel et l’utilisation de l’énergie stockée dans des batteries.
Cela devrait entraîner 20% de gaz à effet de serre en moins, 20% d’économies d’énergie et une diminution de 30% à 50% des coûts de maintenance.
Parallèlement, un nouveau type de matériel bi-mode est en cours de développement : électrique et à hydrogène (utilisation d’une pile à combustible produisant de l’électricité par le mélange de l’hydrogène embarqué à bord et de l’oxygène présent dans l’air ambiant).
A titre d’exemple, la région Auvergne Rhône Alpes, Autorité Organisatrice des Transports, a voté très récemment l’acquisition de trois matériels de type Régiolis à hydrogène qui devraient circuler à l’horizon 2022 autour de Clermont-Ferrand.
Ainsi, d’ici 2025, avec la mise en place de mesures concrètes en parallèle à l’apparition de ces nouveaux matériels roulants (utilisation de bio-carburant, sensibilisation des conducteurs de trains, installation de panneaux photovoltaïques, …) SNCF vise à améliorer sa performance énergétique de 25% et à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25%.
Vous remerciant pour votre participation.
SNCF Réseau
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