Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
Réponse publiée
On a beaucoup entendu parler des intrusions de Greenpeace sur les sites des centrales et en particulier de l'accessibilité des piscines de stockage des combustibles usagés. On a beaucoup entendu EDF répondre qu'ils laissent Greenpeace faire car EDF sait qu'ils ne sont pas des terroristes, et que de toute façon les murs des piscines sont suffisamment solides. Ma question : n'est-il pas plus sûr d'entreposer tout ce combustible dans une seule grande piscine hyper sécurisée comme en Suède, plutôt que de répartir les risques dans des dizaines de piscines parfois anciennes et plus compliquées à sécuriser ? voire même utilisé une autre méthode de refroidissement qui serait moins sensible au terrorisme si cela existe ?
Réponse officielle :
Votre question porte sur la sécurité des entreposages des combustibles usés contre les actes de malveillance. Vis-à-vis de ces enjeux, l’exploitant est responsable de la conception et de l’exploitation de son installation, sous contrôle du Haut Fonctionnaire à la Défense et à la Sécurité (HFDS) du Ministre en charge de l’énergie, qui peut éventuellement demander des expertises à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
À sa sortie du réacteur, le combustible usé doit rester immergé dans l’eau pour être refroidi ; en effet, dans les premières années qui suivent la sortie du réacteur, un refroidissement sous air ne serait pas assez performant. Une partie du combustible sorti du réacteur a vocation à y retourner rapidement pour une nouvelle irradiation. Des piscines d’entreposage ont ainsi été construites dans des « bâtiments combustible » adjacents aux bâtiments réacteur sur toutes les centrales nucléaires. Le combustible ne peut être sorti de ces piscines pour être transféré dans un autre entreposage qu’après quelques mois de refroidissement. Ainsi l’existence d’un entreposage centralisé pour accueillir ce combustible usé ne supprime pas le besoin de disposer d’une piscine adjacente au réacteur.
Les dispositions nécessaires sont prises pour assurer la protection des sites nucléaires contre les actes de malveillance, dès lors que du combustible y est entreposé ; ces dispositions concernent la conception, la construction et l’exploitation des installations, dont les bâtiments combustible. Comme pour toute nouvelle installation nucléaire, la conception de cet entreposage tient compte du retour d’expérience, des meilleures techniques disponibles et des évolutions de contexte, afin de continuer à améliorer les niveaux de sécurité.
EDF estime qu’après la mise à l’arrêt définitif des centrales, il sera plus facile d’assurer la sécurité d’un nombre limité de sites d’entreposage. Par la même occasion, l’exploitation, la sûreté, la gestion des impacts environnementaux et le contrôle de l’installation seront facilités. Enfin, EDF évalue une solution centralisée comme plus avantageuse en termes d’emprise et de quantité de déchets produits lors du démantèlement.
En tout état de cause, les dispositions de sécurité de l'installation seront soumises au HFDS lors de la demande d'autorisation.
Les maîtres d'ouvrage
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