Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
Q1 • Sécurité des déchets en cas d'effondrement sociétal ?
Réponse publiée
Bonjour
En cas d'effondrement de la société, par exemple: guerre, pandémie, famines, etc. Si jamais les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne sont plus fournis par l’Etat, comment sont sécurisés les déchets nucléaires ?
Exemple: si l’électricité est coupée, si on n'a plus accès au pétrole pour les générateurs de secours, si les employés des centrales ne viennent plus au travail, combien de temps avant que les piscines de refroidissement s’évaporent et que le combustible fusionne ? Et à quelle distance cela engendrera des problèmes ?
Idem pour Bure, pour la Hague, etc., est ce que ce cas a été envisagé ou simplement balayé d'un revers de la main et considéré comme totalement improbable ?
Merci
Réponse officielle :
Bonjour,
Les entreposages actuels et les stockages en attente de fermeture nécessitent des mesures actives. La robustesse de ces mesures fait l’objet d’évaluation dans les études de sûreté de ces installations. Chaque installation nucléaire, selon le principe de défense en profondeur, prévoit des situations de crise (perte d’alimentation électrique par exemple) et les moyens d’y faire face (moyens matériels, organisationnels, exercices de crise). Ces situations sont propres à chaque installation, en fonction des risques qu’elle présente.
Concernant les situations extrêmes de perte d’alimentation électrique et d’absence d’arrivée de secours extérieurs, elles ont été réévaluées dans le cadre de la prise en compte du retour d’expérience de Fukushima. Ainsi, l’ASN a demandé aux exploitants, le 5 mai 2011, d’engager des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) de leurs installations, permettant de renforcer les procédures à appliquer en cas de situations extrêmes, à la suite de l’accident survenu au Japon le 11 mars 2011. L’ASN a notamment imposé la mise en œuvre d’un « noyau dur » de dispositions matérielles et organisationnelles visant à prévenir un accident grave ou en limiter la progression, limiter les rejets massifs et permettre à l’exploitant d’assurer les missions qui lui incombent dans la gestion d’une crise. L’ensemble des informations sur les ECS (rapports des exploitants, décisions de l’ASN, etc.) sont disponibles sur le site internet de l’ASN : https://www.asn.fr/Controler/Evaluations-complementaires-de-surete
Les réflexions en cours menées par l’ensemble des acteurs de la gestion des matières et des déchets radioactifs intègrent notamment la question du rôle de la société civile vis-à-vis de cette gestion à long terme. Est-il plus sûr de se reposer sur une implication active de sa part ? Ou faudrait-il privilégier des modes de gestion fondés sur des dispositions passives, par exemple comme le prévoit le projet Cigéo, pour lequel aucune surveillance institutionnelle n’est envisagée à long terme ? Considérant que les mesures actives ne pourront être garanties à long terme, l’ASN estime que les mesures de gestion définitives (stockage) ne doivent, à terme, reposer que sur des dispositions de sûreté passives.
Les maîtres d'ouvrage
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