Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A318 • Le faux dilemme fissile contre fossile ou l'industrie nucléaire qui nous sauverait du réchauffement climatique
Retenue
LA RUSSIE LANCE SA PREMIÈRE CENTRALE NUCLÉAIRE FLOTTANTE POUR EXPLOITER LE PÉTROLE DE L’ARCTIQUE : PREUVE QUE L'INDUSTRIE NUCLÉAIRE NE LUTTE PAS CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE PUISQU'ELLE EN EST UNE CAUSE.
L’écologie est une science systémique. On prend en compte chacun de ses objets d’études et des interactions qui existent entre eux. Ainsi, quand un écologue répond à un problème simple, les solutions qu’il propose sont complexes.
Le débat écologique n’a eu aucune réponse car l’approche écologique est trop complexe et une forme d’ingénierie permet de faire croire qu’on peut s'en sortir en envisageant une continuité du système libéral à moyen terme en proposant des adaptations à la marge pour limiter les dérapages.
On constate une aggravation de l’érosion de la biodiversité, et un dérèglement climatique qui devient de plus en plus incontrôlable.
Tant qu'on ne remet pas en cause le dogme de la croissance en s’acharnant à accompagner un système moribond, même en espérant le rendre moins toxique, on est dépassés.
L’opposition croissance/décroissance permettant actuellement de délégitimer une partie des théories écologistes est dépassée aussi.
Certes, la croissance permet de nous assurer un certain confort moderne, mais est-elle vraiment garantie ? Qui calcule le coût de la perte de certains services écosystémiques ? Si une zone humide est détruite, qui calcule le coût du déficit de la recharge en eau de la nappe phréatique, ou la perte de production biologique des cours d’eau en aval ? Le problème, c’est que les outils économiques ne nous permettent pas de calculer le coût de cette décroissance écologique pour permettre une approche économique globale. En 2019, dès le 29 juillet, nous vivons à crédit. Qui peut soutenir que nous sommes en croissance alors que nous nous endettons collectivement et à l’échelle globale 5 mois sur 12 ? Personne. Dénoncer notre croissance illimitée n’est pas être décroissant mais avoir la conviction que cette croissance est un leurre. Nous sommes, en réalité, dans une phase de décroissance camouflée par une dette écologique non prise en compte. Nous nous appauvrissons et, refusant ce principe, vivons à crédit pour reporter le coût de notre confort moderne indu vers nos enfants et cela conduit à notre perte.
Il est donc urgent de ne plus collaborer avec ce système aveugle. Arrêtons d'aménager à la marge nos modes de production et de consommation, mais changeons de paradigme car mis bout à bout, tous les problèmes de notre mode de croissance sont d’une complexité infernale sachant que, dans une économie libérale globalisée, ils sont tous interconnectés.
Cela doit s’accompagner de la relocalisation des secteurs d’activités. Cela permet de recréer de l’emploi local autour de productions locales, adaptées aux territoires qui les supportent.
L'optimisation effrénée du temps de l'espace et de la connaissance partagée a permis de développer des outils dangereux et contre-productifs : le trading haute-fréquence, l’intelligence artificielle, les big-data, le fichage commercial, la 5G. Inutiles (bien trop gourmands en énergie donc beaucoup trop polluants), ce sont les entreprises multinationales (qui ne payent pas d'impôts) qui en sont les principaux promoteurs, bien loin de la low-tech économe de ressources en terres rares…
Un yaourt à 20cts produit à 8000 km du point de consommation n’est pas moins cher qu’un yaourt à 25cts produit localement : il a simplement un coût écologique qui n’est pas reporté sur le prix de vente. Ce coût n’a pas disparu, il est juste reporté dans l’avenir, et il pèse sur les milieux naturels et les ressources limitées de notre planète. Acheter aux producteurs locaux permet de refaire vivre les territoires, garantit la dissémination des services déconcentrés. Cela s’accompagnera d’une meilleure répartition des richesses et de création d’emploi en évitant la concentration des moyens de production et de distribution par quelques multinationales.
Il est urgent de recalculer notre PIB en y intégrant les notions de coût écologique et de perte de services écosystémiques afin de disposer enfin d’un indicateur véritablement significatif de notre bien-être commun.
Le nucléaire qui sauve le climat n'est qu'un leurre (la peste ne sauve pas du choléra). Dire que l'industrie de la fission de l'uranium-235 n'émet pas de CO2 est archi-faux.
C'est le mode de fonctionnement de tout le système qu'il faut revoir.
Sortir de l'industrie de la fission de l'uranium-235 est ce qui coûtera le moins cher et cela permettra de mieux gérer les déchets, de limiter les risques d'accident pour pouvoir enfin passer aux sources renouvelables et aux économies d'énergie par le circuit court.
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