Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A348 • L’arrêt d’ASTRID n’est pas une bonne décision (Collectif des anciens du nucléaire)
Retenue
C’est l’heure des choix et le gouvernement a pris ses responsabilités avec ce PNGMDR qui boucle le cycle de l’industrie nucléaire dans l’objectif de préserver les futures générations des nuisances de ses déchets. Il n’y a pas d’autres exemples de ce type dans notre univers industriel. C’est donc une bonne décision ainsi que le reconnait la majorité des participants à cette consultation.
Il en va de même du choix de privilégier la poursuite de la production de nos centrales nucléaires tant que l’Autorité de sûreté confirmera leur aptitude à fonctionner en toute sûreté comme l’a rappelé la Ministre E Borne. C’est aussi une bonne décision.
Mais dans ce cas, on peut s’étonner de l’obligation faite à l’Exploitant de diminuer la part du nucléaire dans le mix de notre pays, dès lors que cette énergie contribue à la fourniture d’une électricité décarbonée, d’un coût compétitif et disponible à tout instant pour assurer la stabilité du réseau électrique. La mise en œuvre du grand carénage étant un préalable à ce choix. Cette contrainte imposée par la loi transition énergétique (LTECV) est contestable.
Hélas, au beau milieu de cette consultation sur la gestion des déchets radioactifs, l’annonce de l’arrêt du réacteur expérimental ASTRID est parfaitement incohérente avec cette stratégie gouvernementale.
Non seulement ce choix déclassera en déchets radioactifs l’uranium appauvri et le plutonium issus du retraitement des combustibles usés, mais la décision de l’arrêt de ce prototype de surgénérateur sonne le glas du nucléaire dans notre pays en abandonnant ainsi la R&D nécessaire à toute industrie. N’aurait-il pas été préférable d’étendre à d’autres pays cette expérimentation ??...
Une deuxième mort après celle de Super-Phénix où Edouard Philippe succède à Lionel Jospin. C’est une très mauvaise décision qui donne les clés de notre maison aux fournisseurs des futurs surgénérateurs, qu’ils soient russes, chinois ou américains.
Alain Desgranges
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