Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A375 • Les déchets radioactifs
Retenue
Les déchets sont une conséquence de toute activité humaine. Dans le cas du nucléaire leur dangerosité et la durée de cette dangerosité nécessitent un traitement spécial.
L'essentiel des déchets nucléaires ( > 95%) est actuellement traité. Seuls les 4,5% des plus radioactifs et à durée de vie longue n'ont pas encore reçu de solution industrielle.
Leur conditionnement en couche géologique profonde est la solution adoptée en France par le parlement, et celle retenue par tous les pays ayant une activité nucléaire dans le monde. Cette solution est raisonnable car les études scientifiques ont montré que la remontée des éléments radiotoxiques dans la biosphère, au-delà de cent mille ans, se fera à une vitesse tellement faible que les doses reçues par les populations seraient plusieurs milliers de fois inférieures à la radioactivité naturelle.
Toute production d'énergie comporte des risques. La combustion des énergies fossiles entraîne le réchauffement de la planète dont les conséquences sont déjà bien visibles et rendront la vie difficile, voire même très difficile, pour nos descendants si nous ne modifions pas profondément nos modes de vie.
La production d'énergie bas carbone par les énergies renouvelables intermittentes (éolien et solaire photovoltaïque) montre ses limites tant qu'on ne saura pas stocker l'énergie de manière économique. L'expérience de l'Allemagne, qui a investi des sommes considérables dans les énergies renouvelables (supérieures au renouvellement complet du parc nucléaire français) est un échec puisque les émissions de CO2 de ce pays sont quasiment constantes depuis une décennie. Un plus grand développement de l'énergie nucléaire, énergie bas carbone pilotable, serait donc très utile pour atténuer les conséquences de la baisse de l'utilisation des énergies fossiles.
Dans ces conditions le débat sur la dangerosité supposée d'un stockage en profondeur des déchets nucléaires apparaît dérisoire. Entre deux maux il faut choisir le moindre.
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