Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A410 • Déchets nucléaires et santé - Retour sur le débat de Tours et propositions
Retenue
2 paragraphes A et B
A ) Compte-rendu subjectif du débat PNGMDR à Tours le 9 juillet 2019
Visiblement les partisans ou employés du secteur du nucléaire (EDF…) , bien informés ou « conviés » à venir, étaient venus en nombre. Le directeur de la centrale de Chinon était bien entouré, avec une bonne équipe de supporters. A l’applaudimètre la salle était nettement « pro-nucléaire ».
Le président d’une association de médecine nucléaire est venu exprès de Grenoble pour dire tout le bien qu’il pensait du nucléaire et de son innocuité.
Aucune personne de Tours travaillant dans le domaine de la santé ne s’est exprimée, et pourtant le CHU de Tours est très important.
Un médecin du travail de la centrale de Chinon est intervenu pour indiquer qu’il n’y avait pas de problème particulier sur le site de Chinon.
Une représentante d’ORANO (ex Areva) a dit que le bilan de santé des employés d’ORANO était plutôt meilleur que d’autres entreprises.
Le responsable régional de l’ASN s’est exprimé techniquement et s’est voulu (trop) rassurant.
Un seul élu, conseiller municipal RN à Tours, s’est exprimé et a posé des questions plutôt pertinentes.
Une jeune femme a pris la défense du nucléaire en qualifiant ses opposants d’un adjectif qui m’a laissé pantois : Quelque chose comme nuisible ou néfaste.
Le responsable de l’association « qualité de vie » qui a beaucoup travaillé le sujet de la pollution radio-active, de l’eau et des sols, autour de sites de stockage de déchets faiblement ou moyennement radio-actifs dans l’Est, s’est exprimé longuement. Il a en fait bien voulu jouer le rôle du punching ball : Le représentant de l’ANDRA, directeur des 2 sites de stockage évoqué lui a répondu, et cela voulait dire : mon pauvre monsieur, tout ce que vous dites est faux. Et le débat s’est arrêté là sur ce sujet.
Ce même représentant de l’ANDRA était moins à l’aise quand je me suis étonné dans mon intervention qu’il parle de l’ANDRA « en tant qu’industriel ».En fin de réunion, il a bien précisé que l’ANDRA était un établissement public, que les industriels payaient pour que les déchets nucléaires soient accueillis dans les centres de stockage …… et, accès de franchise, que si un jour les industriels ne payaient plus, c’est le contribuable qui financerait. Une scientifique dont je n’ai pas retenu la qualité a repris de façon assez critique les affirmations du représentant de l’ANDRA.
B) Demandes formulées ce 23/9/2019 à madame la présidente du débat public sur le PNGMDR
1) la prise en compte des recommandations du HCTISN pour le débat public PNGMDR est d’autant plus nécessaire que l’abandon du projet ASTRID de réacteur à neutrons rapides par le CEA remet en cause le « cycle fermé » du combustible nucléaire.
Une grande partie des « matières radio-actives » devraient être requalifiée en « déchets radio-actifs » ce qui changera le modèle économique de la filière nucléaire.
2) Merci de ne pas vous focaliser uniquement sur les questions techniques. La question du nucléaire, en France, relève d’un simple choix politique. Quelqu’un en France voudra t’il un jour assumer comme l’a fait Angela Merkel une décision de sortie du nucléaire?
3) Il a aussi l’aspect « religieux » voire « psychiatrique » : Prétendre gérer sur des centaines de milliers ou des millions d’années des déchets hautement radio-actif (projet CIGEO à Bure) c’est se prendre pour Dieu, et c’est de la folie.
Et payer des artistes (comme va le faire l’ANDRA) pour imaginer des symboles ou autre signes permettant dans des milliers d’années aux terriens d’alors de deviner qu’à 500 m sous terre il y a des matières dangereuses, ce serait risible si le sujet n’était pas aussi grave. Je crois que la NASA a posé ce type de symbole sur la lune et qu’elle réfléchit à ce qui pourrait être laissé sur Mars.
ET TOUT CELA pour produire de l’électricité qui peut être produite sans dangers par l’éolien, le solaire …etc...
Il est temps de dire STOP à cette machine infernale du nucléaire qui depuis 50 ans stocke des déchets dont les producteurs ne savent pas quoi faire.
4) Il y a le problème du nucléaire. Pour en sortir DANS L'ORDRE, il faut traiter "ce qui pose problème", et notamment :
- la reconversion des salariés du nucléaire.
- le maintien des compétences pendant la phase de sortie du nucléaire qui devrait être nette, résolue et rapide
- les « avantages » des salariés d’EDF
- les liens à dénouer entre nucléaire civil et militaire
- le retard pris par la France pour le développement des énergies renouvelables à comparer, par exemple, à l’Allemagne
Etc…
5) La solution préconisée par certains de laisser les déchets nucléaires sur le site des centrales pose problème le long des fleuves : Par exemple, dans la vallée de la Loire, toutes les centrales nucléaires sont situées (comme des « îles ») dans le lit majeur du fleuve, inondable par des crues extrêmes (au sens de la Directive Européenne inondation).
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