Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A419 • Des stocks d'uranium précieux pour un avenir décarboné
Retenue
Sous l’impulsion de Greenpeace et de Negawatt, la Commission particulière chargée du débat a questionné le public sur l’opportunité de classer les matières nucléaires issues de la séparation isotopique de l’uranium (uranium appauvri, essentiellement U 238) ou du retraitement (U appauvri URE ou plutonium) en déchets.
L’objectif clair de ces demandeurs est la sortie complète du nucléaire, pourtant non émetteur de gaz à effet de serre, à l’allemande.
Or nous disposons d’un stock d’U appauvri considérable, de 315.000 tonnes environ, stockés sur notre territoire national et nous appartenant. Il est stocké sous forme d’U3O8, un oxyde très stable, compact et facile à conserver.
Une tonne d’uranium, consommée totalement dans un réacteur à neutrons rapides, délivre autant d’énergie que 10.000 à 16.000 tonnes de pétrole. Or cette technologie a déjà été démontrée et pourrait être industrialisée dans un délai compatible avec un risque d’apparition d’une tension sur le marché de l’uranium.
Notre production d’électricité actuelle, inférieure à l’équivalent de 50 millions de tonnes de pétrole par an, pourrait donc être assurée pour des milliers d’années, sans que nous ayons à importer du combustible (en 2018 les importations de combustibles fossiles ont coûté 48 milliards € à la France).
Comment peut-on admettre que cette ressource puisse être considérée comme un déchet et décider d’en priver les générations futures ?
Il est de notre devoir de laisser aux générations futures la décision d’utiliser cette précieuse ressource, quand elle le décidera, au rythme utile. Elle en aura besoin.
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