Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A421 • Stop Cigéo à Bure
Retenue
Le site de Cigéo est censé accueillir les déchets dits de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL) existants et à venir. Ces déchets très dangereux proviennent essentiellement de l’industrie électronucléaire, c’est à dire des centrales nucléaires d’EDF. Orano (ex-Areva, ex-Cogema), en retraitant le combustible usé des centrales d’EDF, génère des déchets qui concentrent la radioactivité. Actuellement, les déchets à haute activité issus de ces activités de retraitement (les plus dangereux) sont vitrifiés, coulés dans des colis d’inox et entreposés dans l’usine Orano de retraitement de la Hague, en Normandie, avec un système de ventilation pour réguler les températures extrêmement élevées liées à leur radioactivité. Ceux de moyenne activité sont principalement entreposés à Marcoule et à Cadarache, dans le Sud de la France.
Les déchets que l’Andra voudrait enfouir à Bure, dans la Meuse, dans le cadre de Cigéo, représentent une petite part du volume total des déchets radioactifs : 0,2 % pour les déchets de haute activité et 3% pour ceux de moyenne activité à vie longue, mais ils concentrent au total près de 99,9 % de la radioactivité de l’ensemble des déchets radioactifs. La concentration radioactive des déchets de haute activité est d’ailleurs telle que seules des machines peuvent manipuler ces conteneurs de déchets.
Le projet Cigéo n’est en revanche pas destiné à accueillir d’autres types de déchets. Les « matières radioactives » dangereuses, qui ne sont pas aujourd’hui considérées officiellement commes des « déchets nucléaires », continuent de s’entasser sans perspective d’utilisation. Et il n’est pas prévu qu’elles soient gérées dans le cadre de Cigéo.
Le projet d’enfouissement des déchets nucléaires de Cigéo, dans la Meuse, est une très mauvaise option pour plusieurs raisons, dont les principales sont :
Cacher nos déchets nucléaires n’est pas une solution. Ils resteront dangereux pendant des milliers d’années. Nous devons pouvoir les contrôler en permanence.
La question de la réversibilité n’est toujours pas résolue et ne le sera pas dans les faits. Il sera impossible de récupérer ces déchets si une solution durable était enfin trouvée par les générations futures.
De nombreuses questions techniques restent aujourd’hui sans réponse (stabilité de la roche, risques d’incendie et d’inondation, signalisation du site…)
On ne doit pas laisser un tel fardeau aux générations futures avec les trop nombreuses inconnues que recèle ce projet.
Il existe d’autres options pour gérer et surveiller les déchets nucléaires, telles que le stockage à sec en sub-surface.
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