Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A424 • Arrét des réacteurs vieillissants et déjà affectés par des anomalies
Retenue
La presque totalité des réacteurs concernés actuellement en service (hormis Paluel 2) sont déjà équipés de générateurs de vapeur fabriqués à Creusot Forges, une autre usine de Framatome, et sur lesquels des anomalies avaient déjà été découvertes il y a plusieurs années. À lui seul, Bugey 3 comporte 97 anomalies, dont une bonne partie sur ses générateurs de vapeur. Dans ces conditions, il est légitime de s’interroger sur les conséquences de ce cumul d’anomalies sur de mêmes équipements.
De surcroît, il s’agit en majorité de réacteurs vieillissants dont (à part pour Fessenheim 2) EDF souhaite prolonger le fonctionnement jusqu’à 50 ans voire plus ! Il est hors de question qu’EDF fasse le forcing pour maintenir en place ces équipements défectueux sur des installations fatiguées, ni qu’elle engage des travaux longs et coûteux pour les remplacer [3] et justifier ainsi la prolongation de leur fonctionnement. La découverte de ces défauts, qui ne sont probablement pas isolés, doit au contraire plaider pour l’arrêt de ces réacteurs.
Une telle perspective ne serait pas une nouveauté : depuis des années, l’ASN avertit sur le risque de devoir fermer un certain nombre de réacteurs si un problème générique venait à être découvert.
Des malfaçons de plus pour l’EPR de Flamanville… et les autres ?
À ce stade, EDF ne semble pas s’être prononcée sur les défauts détectés sur les GV et le pressuriseur de l’EPR de Flamanville, qui viennent s’ajouter à tous les autres déjà recensés sur le chantier.Alors que ces équipements étaient initialement censés présenter une qualité à toute épreuve pour prévenir tout risque de rupture, poussera-t-elle pour qu’ils restent en place malgré leurs défauts ? Ou sera-t-elle contrainte par l’ASN à les changer, au prix de retards et surcoûts supplémentaires ? Là aussi, le bon sens exigerait d’arrêter les frais, abandonner définitivement le chantier de ce réacteur truffé de défauts et tourner définitivement la page du nucléaire.
Une question se pose également : l’usine Framatome de Saint-Marcel, où ces soudures ont été réalisées, a-t-elle également livré des équipements suspects à d’autres réacteurs en construction dans le monde, comme les EPR chinois ou finlandais ?
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