Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
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A141 • CIGEO : la meilleure solution
Retenue
Bonne nouvelle : techniquement et financièrement, le problème des déchets nucléaires est résolu.
L’essentiel est déjà acquis pour le projet de Centre industriel de stockage géologique des déchets nucléaires (CIGEO) fondé sur des études et des essais démarrés il y a plus de quinze ans, et encadré par le Parlement.
La France prépare ce stockage définitif à Bure (entre Meuse et Haute-Marne) depuis la loi "Birraux" de 2006.
Le stockage géologique comme référence
Le Conseil de l'Union européenne a adopté le 19 juillet 2011 la directive 2011/70/Euratom mentionnant que le stockage géologique est la solution de référence pour les déchets HA et MA-VL.
Les réflexions de l'Agence international de l'énergie atomique en 2003, de l'Agence pour l'énergie nucléaire de l'OCDE en 2008, et de l'Union européenne en 2011, convergent toutes pour considérer que le stockage géologique est la meilleure solution disponible.
Le stockage géologique s'est donc imposé comme la solution à long terme dans la plupart des pays.
Faut-il en avoir peur ?
Pourquoi certaines personnes ont-elles peur de ce stockage alors que les éléments radioactifs ne remonteront jamais à la surface ? Ou après une si longue période de plusieurs dizaines de milliers d’années que leur dangerosité aura totalement disparu.
En effet, la radioactivité décroît avec le temps et elle se confondra alors avec la radioactivité naturelle ambiante du sol qui contient en moyenne 3 grammes d'uranium par tonne de terre. Et elle restera inférieure à celle des régions granitiques en France (Massif central, Bretagne, Alpes) qui en contiennent naturellement jusqu'à 20 grammes, et où elle est bénéfique.
En juillet 2003, l’Académie de médecine considère que « l’électricité nucléaire s’avère avoir le plus faible impact sur la santé par kilowattheure produit par rapport aux filières utilisant des combustibles fossiles, les biomasses ou l’incinération des déchets, ou même les énergies éolienne et photovoltaïque ».
En janvier 2012, l'Académie des sciences confirme que « les centrales nucléaires sont aujourd’hui le seul moyen de produire massivement de l’électricité concentrée, permanente et sans émission de gaz à effet de serre". Elle souligne aussi que "quatre décennies d’expérience ont montré que l’impact sanitaire du nucléaire est bien moindre que celui d’autres sources principales d’énergie, le charbon en particulier ».
Et le financement ?
En France, selon la Cour des comptes, le coût de ce stockage géologique est financé. Il est provisionné dans le prix de vente de l’électricité, pourtant parmi les moins chers d'Europe.
Et le montant de notre facture d'électricité ne « s'envolera » pas, même si cette provision s'avére insuffisante. Si le coût du stockage venait à doubler, l'électricité facturée aujourd'hui 15 c€/kWh augmenterait de moins de 0,3 c€/kWh.
Rappel : le prix de l’électricité est de plus de 30 c€/kWh en Allemagne pour les particuliers, dont une grande partie sert à subventionner les énergies renouvelables ("Energiewende").
L’indécision politique actuelle qui rallonge les délais de mise en stockage définitif, représente un coût faible sur la facture d'électricité du consommateur : moins de 0,1 c€/kWh.
Convergence d’intérêts… divergents ?
Toutefois, ni les adversaires du nucléaire, ni les responsables de ce stockage en profondeur ne semblent pressés de déclarer que la solution existe, et qu’elle s’appelle CIGEO.
En effet, d’une part, les antinucléaires ont fait des déchets un sujet fédérateur contre le nucléaire. Ils ne veulent donc pas que le problème des déchets soit résolu puisqu’il constitue leur principal point d'appui pour justifier l'arrêt du nucléaire. L’objectif est de « constiper » la filière nucléaire pour qu’elle meure d’une « occlusion intestinale ».
Le raisonnement tient en quelques mots : « Puisqu’on ne sait pas quoi faire des déchets, il faut tout arrêter immédiatement ! ». Et une fois prise la décision politique de sortir du nucléaire, comme en Allemagne, par miracle la solution acceptable par les antinucléaires… est le stockage géologique combattu en France.
D’autre part, les responsables du stockage géologique, aidés involontairement par les antinucléaires, voient dans ces controverses interminables, une source durable de recherches et de démonstrations dans le prolongement de la phase d'expérimentation.
Prendre son temps permettrait aussi « d'apaiser les craintes, d'optimiser la conception et d'améliorer l'ingénierie pour diminuer les coûts des travaux de réalisation ».
Le stockage géologique CIGEO représente la meilleure solution « pour la planète » de la nécessaire gestion des déchets nucléaires. Les seuls obstacles ne sont pas d'ordre technique ou financier, mais d'ordre social et psychologique… et donc politique.
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